EKHÖ MONDE MIROIR
Un fantôme à Pékin

Avec pour mission de recruter les meilleures danseuses de Chine pour les besoins d’un grand spectacle à Broadway, Fourmille Gratule et son ami Yuri se retrouvent à Shangaï, guidés par la preshaun Lune-de –Soie. Après avoir fait la connaissance de la pétulante Petit-Serpent-Tombé-Du-Nid, danseuse de revue, ils trouvent l’opportunité, grâce à celle-ci et aux efforts de Yuri, d’aller au temple shaolin du Papillon de Jade où se produisent les fameuses amazones. Après un voyage riche en découvertes et en siestes, et aux termes d’une ascension vertigineuse, Fourmille et ses compagnons atteignent les dernières marches du temple shaolin. Prêts à adopter une attitude conforme à la bienséance sur les recommandations précises de Petit-Serpent, ils ont la grande surprise de débarquer au moment où les moines guerriers se trouvent en plein euphorie, marqués par les pitreries du fantôme d’un vieux moine se nommant Blanc-Caillou-Pok. Mais à peine avoir ébauché l’objet de sa venue, Fourmille se voit gratifiée une fin de non-recevoir de la part du vénérable bonze A-L’Ombre-Marcher-Tu-Dois. Qui plus est, le fantôme, attiré par l’aura de la belle blonde, a investi illico son esprit. L’équilibre thaumique d’Ekhö risque d’en prendre un coup !

Par phibes, le 19 décembre 2020

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Notre avis sur EKHÖ MONDE MIROIR #10TL – Un fantôme à Pékin

Ce dixième volet des aventures de la généreuse Fourmille Gratule et de son sympathique équipier Yuri fait l’objet, en marge de l’édition commune colorisée, d’un tirage à part en noir & blanc publié à 1200 exemplaires. Cette initiative éditoriale parfaitement rodée est l’occasion de découvrir la généreuse héroïne dans son simple apparat, dépourvue du relief enluminé qu’elle arbore habituellement.

Force est de constater que l’album en question, au format plus grand et à la pagination plus luxueuse, se veut des plus appréciables à compulser. Eu égard tout d’abord à l’aventure mise en avant, Fourmille et Yuri poursuivent leur tour du monde d’Ekhö, monde miroir de la Terre où l’électricité n’a pas sa place et où l’animal cohabite pleinement avec l’humain, géré par les Preshauns (sorte d’écureuils). C’est à Shangaï et sur ses hauteurs que le duo de choc et de charme a pris ses marques, face à une communauté de moines shaolins et à un fantôme particulièrement blagueur. L’équipée qui en ressort se veut particulièrement irrésistible de par les facéties de l’esprit du moine Blanc-Caillou-Pok qui se joue des aptitudes de Fourmille et les siestes sportives de Yuri. De l’Arleston à l’état pur !

Côté dessins, ce format d’ouvrage permet d’admirer à une plus grande échelle le travail d’Alessandro Barbucci sans la coloriste Nolwenn Lebreton. Ce dernier démontre qu’il a largement pris ses marques dans cet univers, à l’appui d’un encrage efficace qui se joue d’un imaginaire cocasse. La gestion de ses crayons est des plus fluides, mettant en avant des personnages craquants comme il se doit, déambulant dans une ambiance exotique où la sensualité n’est nullement exclue.

Une aventure orientale dans une version en noir et blanc on ne peut plus délectable à laquelle est associée un carnet de dessins époustouflants qui tendent à confirmer l’énorme talent d’Alessandro Barbucci.

Par Phibes, le 19 décembre 2020

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