EKHÖ MONDE MIROIR
Swinging London

Accompagnée de Yuri Podrov et de Sigisbert de Motafiume, Fourmille Gratule a quitté New York pour se retrouver en la cité de Londres afin de répondre à la convocation mystérieuse du preshaun Hum. Ce dernier fait apparaître du bec verseur de sa théière l’effigie vaporeuse de la Pontife qui fait part à Fourmille du danger qui menace le Royaume-Uni. En effet, depuis quelques temps, les stocks de thé s’amenuisent mystérieusement au point que de nombreux preshauns, en manque de leur boisson apaisante, provoquent çà et là des incidents inquiétants. Voulant éviter à tout prix la panique vécue précédemment à Rome, la pontife demande à Fourmille de mener son enquête afin de rétablir l’équilibre. Sensible à cette requête, la gérante de l’agence artistique ne tarde pas à revêtir la panoplie du parfait enquêteur et à se lancer dans les investigations, aidée en cela par son compagnon Yuri. Tandis que ce dernier endosse le rôle d’un expert en assurances, Fourmille entame sa première filature d’un groupe de squatters.

Par phibes, le 2 décembre 2017

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Notre avis sur EKHÖ MONDE MIROIR #7 – Swinging London

Poursuivant son tour du monde d’Ekhö (monde parallèle qui ressemble à la Terre mais qui se veut dépourvu d’électricité et peuplé d’une gente animalière particulièrement fournie), la belle Fourmille rejoint une nouvelle capitale, Londres. Cette fois-ci, la sémillante blondinette est appelée à mener une mission en faveur de la quiétude des londoniens tout en préservant le secret des preshauns.

Christophe Arleston remet donc en scène sa sympathique héroïne qui, sous l’influence de la cité anglaise, va se transformer en fin limier face à des détracteurs qui, sans vergogne, ont décidé de détourner, pour des raisons obscures, les stocks de thé de tout le royaume. L’artiste conserve cette verve humoristique qu’il entretient depuis le début de la saga et nous la restitue via des péripéties qui ont le privilège, sous le couvert de Big Ben et des ambiances seventies, de faire des clins d’œil à nombre de références (littéraires, cinématographiques, musicales…). Entre James Bond, Sherlock Holmes, les Sex Pistols et bien d’autres encore, les univers se télescopent joyeusement pour agrémenter l’enquête de Fourmille et lui donner une saveur certes assez délirante mais aux accents un peu plus conventionnels que d’habitude.

Par ailleurs, contrairement aux autres opus, Fourmille n’est pas habitée par un fantôme mais a tout de même à subir une transformation provoquée par un autre phénomène. Son jeu se veut bien attrayant assurément conforté par la surexposition de sa féminité. On regrettera toutefois ce petit manque d’affectivité avec Yuri, ici un tantinet atone, qui donnait dans les tomes antérieurs un certain piment.

Au niveau des dessins, Alessandro Barbucci peut se vanter d’être réellement dans son univers. L’artiste s’amuse et amuse dans la façon d’animer son héroïne, jouant sur sa pétulance, sa plastique et ses multiples expressions. On saluera l’exotisme du Londres d’Ekhö, un exotisme animalier décalé et coloré aux ambiances années 70.

Une septième aventure de la belle Fourmille pleinement divertissante que les adeptes de la série suivront avec délectation.

Par Phibes, le 2 décembre 2017

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