EKHÖ MONDE MIROIR
Le secret des Preshauns

Afin de comprendre le pourquoi de son transfert sur le monde miroir d’Ekhö, la sémillante Fourmille Gratulle s’est embarquée pour Rome afin de consulter les instances supérieures preshauns. Pour ce faire, elle est accompagnée de Yuri, son partenaire d’aventures, et du preshaun Sigisbert de Motafiume qui doit les introduire auprès de son vieux maître Glontodarge. Malheureusement pour eux, leur venue à Rome a été éventée car, lors de la traversée de la Grande Bleue, un mystérieux preshaun s’est invité sur leur bateau et s’est mis à épier tous leurs mouvements. A Rome, invités par le bellâtre Francescou Castiglione, Fourmille et Yuri profitent des bienfaits de leur hôte. Pendant ce temps, Sigisbert tente de voir son maître au Vatishaun mais en pure perte. Il apprend alors que l’inquisition dirigée par le sinistre archonte Métaphraste fait régner la terreur et que le Saint Pontife et Glontodarge ont disparu mystérieusement. Considérant la gravité de ces évènements, le preshaun n’a d’autres solutions que de se confier à Fourmille et à Yuri. C’est ainsi qu’il leur apprend l’existence de deux factions au sein de la communauté preshaun qui s’opposent continuellement, et ce au détriment de la survie des humains. Et dans tout ça, quel est le rôle de Fourmille ?

Par phibes, le 2 septembre 2016

Notre avis sur EKHÖ MONDE MIROIR #5TL – Le secret des Preshauns

En même temps qu’il paraît en version commune, le dernier volet des aventures extraordinaires de la sémillante Fourmille fait l’objet d’une édition limitée tirée à 1500 exemplaires. Ce superbe tirage grand format (270 x 380 mm) est donc l’occasion non seulement d’apprécier les talents incontestables du scénariste Christophe Arleston mais aussi ceux on ne peut plus délectables du maître illustrateur Alessandro Barbucci.

Le secret des Preshauns annonce donc la fin de l’équipée extraordinaire de la belle blondinette et de son compagnon involontaire Yuri sur l’étrange monde miroir d’Ekhö. Menées à un rythme remarquablement soutenu, ces ultimes péripéties viennent dévoiler les raisons du transfert des deux personnages principaux tout en explicitant le mystère lié aux étranges preshauns.

Les adeptes de la saga et de cet univers onirique dépourvu d’électricité (ici le Rome d’Ekhö se veut à la fois proche et très éloigné du Rome terrien) et très animalier ne manqueront d’apprécier ce dernier tome qui se joue habilement du relationnel des deux terriens tout en s’appuyant sur des seconds rôles et des situations particulièrement cocasses pour ne pas dire pleinement ubuesques. Il en ressort de fait une légèreté ambiante complétement délectable qui a le privilège de soutenir adroitement l’intrigue générale.

La partie graphique qui, ici, se voit privée de toute colorisation a le mérite de démontrer sans ambiguïté les capacités picturales d’Alessandro Barbucci. A la faveur d’un encrage esthétique et de crayonnés qui ne le sont pas moins, chaque planche se révèle au gré d’un travail monochrome à la fois rigoureux, documenté et plein d’humour. Il va de soi que l’artiste s’applique encore plus quand il s’agit de mettre en valeur la féminité de la belle Fourmille qu’il croque à tour de bras pour notre plus grand plaisir (il suffit pour cela de voir les nombreux croquis d’étude de celle-ci et d’autres à la fin du recueil).

Un album collector, (je le répète à tirage limité !), que les adeptes de la belle Fourmille feront tout leur possible pour l’avoir dans leur bibliothèque.

Par Phibes, le 2 septembre 2016

Publicité