EKHÖ MONDE MIROIR
Hollywood Boulevard

Directrice de l’agence artistique léguée par sa tante, Fourmille Gratule est venue à Hollywood avec pour intention de faire signer un contrat à la grande star Norma Jean. Accompagnée par celui qui ne peut que partager ses déplacements sur Ekhö, l’informaticien Yuri Podrov, elle tente de concrétiser le rendez-vous qu’ils ont pu fixer avec la belle artiste. Mais rien n’y fait, tant cette dernière, au grand dam de son producteur preshaun Zunack reste insaisissable. Aussi, dans une ultime tentative, Fourmille et Yuri décident d’aller directement à son domicile et la découvrent morte, flottant dans sa piscine. Considérant ses aptitudes étranges, Fourmille ne tarde pas à être investie par l’esprit de la jeune artiste décédée qui lui permet, dans un instant d’échange chaleureux, de rétablir l’équilibre thaumique entre elle et Yuri. Ayant recouvré son esprit, ne souhaitant pas revivre ce moment-là très gênant, Fourmille doit alors, pour se débarrasser de la personnalité de Norma Jean, de comprendre ce qui lui est arrivée. Sigisbert De Motafiume, le preshaun attaché à leurs personnes, va les aider en ce sens.

Par phibes, le 17 novembre 2014

Notre avis sur EKHÖ MONDE MIROIR #3 – Hollywood Boulevard

Happée dans ce monde parallèle et fantastique qu’est Ekhö, Fourmille Gratule, personnage ô combien charismatique, poursuit ses aventures qui, cette fois-ci, après New-York et Paris, la propulsent sur la côte californienne, dans le quartier féerique d’Hollywood. Toujours animée par les mêmes intentions, Christophe Arleston nous livre un nouvel opus qui permet de conjuguer à la fois franche rigolade et clins d’œil cinématographiques.

Selon un concept maintenant éprouvé qui transforme, à chaque équipée, la croustillante Fourmille en porteuse d’âmes de personnes assassinées (la première fois sa tante, la deuxième un prince parisien), le récit nous donne à déguster une enquête tonitruante et décalée sur la disparition tragique d’une star du cinéma. Evidemment, il n’est nullement la peine de spécifier que le scénariste s’en donne encore à cœur-joie pour faire vivre à sa belle héroïne des pérégrinations hautes en couleurs. On rit franchement de ses déconvenues fantaisistes, de ses transformations surprenantes et surtout de cette relation ambiguë qu’elle entretient avec son partenaire de voyage, Yuri.

L’intérêt de cet album repose également sur les références au cinéma que le scénariste s’est employé à disséminer tout au long de l’aventure hollywoodienne. A commencer par la sculpturale Norma Jean qui n’est pas sans rappeler Marilyn Monroe, personnage craquant dans sa naturalité, son exubérance, rejointe immédiatement par la non moins pétillante Biz Saïlor (Liz Taylor), qui vont déjà donner une certaine image (décalée) de ce qui se passe lors des tournages. Beaucoup d’autres clins d’œil (à vous de les découvrir) trouveront leur place dans cette épopée « ekhoenne » confortant cette sensation ambiante pour le moins délirante.

Alessandro Barbucci se veut en totale osmose avec Christophe Arleston. Ce dessinateur ô combien averti nous régale de son trait plein d’expressivité, de légèreté, de cocasserie et de sensualité. Il ne fait aucun doute que sur ce dernier point, l’artiste sait se jouer des formes alanguies de ses pin-up qu’il restitue dans des positions généreuses mais sans grivoiserie. Le mouvement fait partie intégrale de cet univers onirique qui, à n’en pas douter, élude toute forme d’ennui.

Un épisode plein de pétulance et d’humour qui confère à la série un intérêt constant.

Par Phibes, le 17 novembre 2014

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