EKHÖ MONDE MIROIR
New York

Dans l’avion qui la transporte vers New York, Fourmille Gratule se voit apostrophée par un curieux personnage mandaté par une étude notariale. Ce dernier l’informe que sa tante Odalie est décédée, qu’elle est l’unique héritière de celle-ci et qu’elle se doit de se présenter à l’office. Cette rencontre aurait pu en quelque sorte être normale si ce n’est que le messager n’est autre qu’un petit écureuil parlant et qu’elle donne lieu à un basculement dans un autre univers, celui d’Ekhö. Ayant entraîné dans sa tourmente son voisin de voyage, Yuri Podrov, Fourmille découvre bientôt sa nouvelle dimension, une dimension incroyable peuplée de Preshauns et autres bestioles. Une seule chose reste à faire, celle de se rendre à l’adresse de l’office notarial à New York pour tenter de comprendre ce qui lui arrive. Ne serait-elle pas en train de rêver ?

Par phibes, le 11 janvier 2013

Notre avis sur EKHÖ MONDE MIROIR #1 – New York

On ne peut pas le lui reprocher de se cantonner dans des histoires basiques où rien ne se passe. En effet, Christophe Arleston est le genre d’auteur qui a incontestablement le vent en poupe et qu’il s’en sert de manière à se projeter dans des histoires pour le moins extravagantes et débordantes de fantaisies. Avec Ekhö monde miroir, ce scénariste prolixe à la tête d’un univers "Troyen" purement bigarré, reste dans des dispositions exotiques, légères et décalées.

L’entrée en matière que constitue ce premier épisode donne déjà le ton de l’aventure. Cette dernière nous permet de rencontrer rapidement les deux personnages principaux qui vont être, pour notre plus grand plaisir, assujettis à des péripéties hautes en couleurs. A cet égard, le lecteur est appelé à pénétrer un univers qui lorgne du côté de celui de Lewis Carrol, un univers miroir onirique régi par d’étranges petits rongeurs avec leurs spécificités un tantinet british et leurs travers à découvrir.

Christophe Arleston, tel qu’on a l’habitude de le parcourir, joue la carte de la surprise et de l’amusement en propulsant les deux "binious" dans des circonvolutions à sens unique particulièrement amusantes, débridées, avec un soupçon d’intrigues liées d’une part à la disparition de la tante Odalie et sa présence fantomatique et d’autre part au particularisme des Preshauns.

Le travail d’Alessandro Barbucci est évidemment de haute volée. Ce dernier qui a déjà dans sa besace de dessinateur des sagas à succès telles que Sky-Doll, W.I.T.C.H. ou encore Monster allergy, Lord of Burger, profite de cette nouvelle aventure pour confirmer son talent artistique. Son trait est fluide, plein de générosité, inventif, très pointu quant à la réalisation des nombreux décors exotiques et fouillés de New-York. Ses personnages sont expressifs, finement ciselés, telle la belle Fourmille qui dégage une sensibilité, une sensualité bien calculée.

Un ouvrage à découvrir rapidement pour son côté fantaisiste divertissant et cocasse signé par un Christophe Arleston et un Alessandro Barbucci en pleine possession de leur sujet.

Par Phibes, le 11 janvier 2013

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