EDISON FANTASY SCIENCE
Edison Fantasy Science

Milo est une jeune surdouée de la mécanique qui a mis ses talents au service de son village, Nostragia. Un jour alors qu’elle répare le moulin, elle aperçoit une lumière au fond du lac. Elle en informe son contre-maître mais celui-ci coupe court à la discussion.
Pourtant, au petit matin, le village est attaqué par une machine de guerre surgie des flots : les dégâts sont considérables et le contre-maître ne peut les aider. Il s’est grièvement blessé en allant récupérer l’objet aperçu par Milo la veille. La panique gagne le village et les chances de survie des habitants semblent minces.
Alors que Henzo, frustré de ne pouvoir aider les siens, jette l’objet repêché au visage de Milo, ce dernier s’anime : Milo réalise soudain que le dessin représenté sur l’outil qui lui a été légué par son père correspond à celui tracé sur la fameuse sphère. Au moment où elle les met en contact, une voix s’élève de la sphère et le plan de construction d’une machine volante susceptible de venir à bout de l’engin de guerre s’affiche. Il leur reste peut-être une chance de survie.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur EDISON FANTASY SCIENCE #1 – Edison Fantasy Science

Ce manga repose sur la rencontre entre deux mondes qui ont toujours vécu coupés l’un de l’autre : l’un basé sur l’harmonie, le minimum de technologie (qui doit de toute façon être utilitaire), une sorte d’utopie, et, l’autre basé sur la consommation, la possession, la course à l’armement …Un affrontement quasi philosophique entre l’homme de nature (avec un peu de mécanique quand même) et l’homme « machine », mercantile, conquérant.
Chacun de ces deux univers se protége l’un de l’autre par le maintien d’un tabou : quiconque tenterait d’aller au contact de l’Autre amènerait le malheur sur la communauté. Il faut une intrusion violente pour que l’utopie soit brisée et que la réalité de l’Autre prenne corps. Alors la seule issue est d’envoyer un élu à sa rencontre pour en apprendre plus et trouver le moyen de protéger l’utopie. Il est d’ailleurs intéressant de voir que le destin finit par donner du poids au tabou instauré par les anciens, puisqu’au moment où l’élu (qui devait partir en cachette) effectue son ascension devant les habitants du village, la chute d’eau l’engloutit, faisant croire à sa mort. C’est un support narratif assez connu que l’on retrouve souvent dans les œuvres d’Hayao Miyazaki. Pour autant, si la base semble intéressante, le volume en lui-même n’est pas très enlevé. On reste un peu sur sa faim.
Il faut dire que le graphisme n’aide pas : le trait est épais, noir, saturé. Les cases donnent une impression de surcharge et rendent l’action peu lisible. En outre, le dessin semble grossier, approximatif, néophyte. Petit clin d’œil amusant : un personnage ressemble furieusement à Jean Réno et porte le nom de son personnage dans le grand bleu (si mes souvenirs sont bons).

Un titre qui pourrait être prometteur si le dessin ne nous donnait pas mal aux yeux

Par KOMORI, le 30 septembre 2006

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