EDIKA
Histoires obliques

 
Un clochard qui reconnaît que. Le passager d’un avion qui, après s’être rendu aux. Un fils énervé demandant à son père de. Une élève chébran qui n’a pas froid aux. Deux personnes rendant visite à dans un. Un auteur perdant souvent le. Une femme répondant au téléphone pendant qu’elle est en train de faire. C’est tout ça et d’autres choses encore que vous pourrez et qui font ce. De quoi vous donner envie de !
 

Par sylvestre, le 18 octobre 2013

Lire les premières pages de EDIKA #35 – Histoires obliques

Publicité

Notre avis sur EDIKA #35 – Histoires obliques

 
De nos jours, tout va trop vite. Tout évolue, tout change… Heureusement, Edika est là et renvoie, grâce à son style inchangé, les nostalgiques et les drogués à son humour à cette époque où tout allait moins vite, où les téléphones portables n’existaient pas, où les kangourous portaient des slips chats, où les curés en soutane ne savaient pas nagloub et où les seins des houn’ga-bonga faisaient kwachablop-hip tchouwap.

C’est le trente-cinquième tome qu’il signe dans cette série sans nom qu’on a fini par intituler Edika… Un trente-cinquième album bénéficiant sur la forme d’une nouvelle maquette et d’un papier épais mais qui reste sur le fond fidèle à ce à quoi nous a depuis toujours habitués l’auteur. Histoires Obliques. C’est le titre. Sans Z devant le O (bizarre…). Obliques comme le pied de la chaise du personnage principal de la couverture, soit dit en passant ; pied qu’on ne peut donc pas voir, CQFD.

Héhé… Place à l’absurde ! On le sait : avec Edika, on passe du coq halal ! Et ce sont cette fois neuf histoires courtes qui sont au menu, dont une plutôt SF (sado-faso ?) qui est réalisée dans un style complètement différent des autres qui ne sont pas pareilles. Elles alternent : une est en couleurs, la suivante en noir et blanc, mais toutes sont déjantées. On y trouve quelques insertions de photos, quelques références… Certaines de leurs planches sont faites de vignettes très peu fournies mais peuvent brusquement céder la place à d’autres au contraire hyper saturées (de textes, généralement). On y retrouve quelques "séquences d’agitation" hilarantes, des phylactères débordants, des portraits délirants, des situations plus que tordues, les rituelles mises en abîme chères à l’auteur mais curieusement… pas de scènes de sodomie (!!!) Et toujours ces conclusions qui n’en sont pas, ces chutes sans queue ni tête qui ici deviennent même le sujet qui s’impose dans plusieurs des "scénarii"… la totale, quoi : vous ne viendrez plus chez Edika par hasard.

Du Edika comme on l’aime depuis toujours. Qui se lit trop vite mais qu’on est quand même bien content d’avoir lu. La friandise qu’on s’envoie vite fait mais en la savourant égoïstement. Qui nous fait rire puis avoir (presque) honte d’avoir ri. Qui nous rappelle nos années swaga-krountch, nos mois bloupi-bahonk, nos semaines trëbëdë, nos jours nez, nos minutes fouloud gloziole, nos secondes terminales et plein d’autres trucs encore. Une parenthèse savoureuse avant de repasser à du plus sérieux.
 
 

Par Sylvestre, le 18 octobre 2013

Nos interviews, actus, previews et concours

À propos

Actualités, interviews, previews, galeries et concours.

Publicité