EDEN HOTEL
Ernesto

 
Argentine, fin des années 30.

Asthmatique, le petit Ernesto est allé séjourner avec sa famille en montagne, à l’Eden Hotel où il s’est retrouvé aux bons soins d’une jeune nurse qui s’appelait Helena.

Quelques années plus tard, alors qu’en Europe la guerre fait rage, la communauté allemande d’Amérique du Sud soutenant le régime nazi a fait de l’Eden Hotel un lieu privilégié de réunion.

Le père d’Ernesto, actif dans le groupe "Accion Argentina" qui s’est donné pour mission d’espionner les nazis pour le compte des Alliés, va réussir à se faire embaucher à l’Hotel Eden et donc à y avoir ses entrées. Lui et Ernesto vont ainsi retrouver Helena qui, devenue opératrice radio pour l’Allemagne, va néanmoins accepter de leur fournir des renseignements : c’est un jeu dangereux que tous jouent, surtout qu’un jeune nazi a des vues sur Helena et promet de mettre – plus qu’Ernesto le souhaiterait – le nez dans leurs affaires…
 

Par sylvestre, le 13 novembre 2012

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Notre avis sur EDEN HOTEL #1 – Ernesto

 
Après La bulle de Bertold et La grande toile, Diego Agrimbau et Gabriel Ippoliti nous présentent aux éditions Casterman le tome 1 de leur nouvelle série Eden Hotel. Forte d’un dessin de belle qualité et d’un intérêt dû à la fois à la part de vérité historique qu’elle transmet et à la fiction qui s’y invite, cette bande dessinée s’annonce palpitante pour l’aventure qu’elle promet de nous faire vivre et pour ce qu’elle peut nous laisser entrevoir du méconnu monde pro-nazi de l’Amérique du Sud des années 1940.

Ce tome 1 a pour titre Ernesto. Cet Ernesto, c’est celui que l’on connaîtra plus tard sous le nom de "El Che". Or, cet album nous le préserve de l’image qu’on en a habituellement, et c’est, le temps de ces planches, à un petit garçon ou à un jeune homme que l’on a affaire. De plus, même s’il est indéniablement un personnage central, il ne vole pas la vedette aux autres qui avec lui donnent corps à l’histoire ; ceux ayant réellement existé, et ceux imaginés par les auteurs pour les besoins de leur récit.

En fin d’album, un cahier supplémentaire nous propose la retranscription d’un entretien avec le scénariste Diego Agrimbau. C’est l’occasion, après une très belle lecture, de voir quelques photographies de l’Eden Hotel et d’en apprendre un peu plus sur le projet, sur l’histoire ou sur les personnages.

Audacieux parce que les deux auteurs nous avaient jusque là habitués à un registre complètement différent… Audacieux aussi parce que mêler réalité historique et fiction est un exercice difficile à bien mener… Audacieux encore parce qu’aborder le thème de la collaboration d’Argentins pendant la guerre, c’est pour les auteurs toucher à une corde sensible dans leur pays. Et l’audace paye ! Vous pourrez le constater par vous-mêmes !
 

Par Sylvestre, le 13 novembre 2012

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