ECUBE
De chair et d'acier

Eidos… Une mégalopole incroyable d’un milliard d’individus dans cette Terre du futur. La science a permis de créer un monde équilibré où les êtres humains ont trouvé bonheur et prospérité. La vie est plus simple grâce aux machines et notamment aux robots qui gèrent toutes les tâches les plus rudes.

C’est dans cette ville immense que travaille Sam Baron, inspecteur de police. Mais ce jour là, alors qu’il entre au commissariat, il va se retrouver confronté à la plus incroyable affaire qu’il ait jamais traitée. Il aperçoit, en effet, une jolie avocate, Vanessa Key, qu’il a croisé dans un autre dossier. Son attitude étrange interpelle le policier. Cette femme semble perdue. Elle lui raconte alors qu’elle a découvert qu’elle n’était pas humaine ! En se coupant un doigt dans la cuisine, la blessure a été si profonde qu’elle a atteint l’os ou plutôt… une ossature en métal. Un choc pour cette mère de famille.

Pour Sam Baron, c’est aussi la stupéfaction. D’une part, il n’aurait jamais pensé que les avancées technologiques permettent de telles réalisations. D’autre part, il sait que ce cas peut en cacher d’autres. Mais qui oserait ainsi remplacer une partie de la populations par des humanoïdes et ce à l’insu de tous ?

Baron ne sait pas encore qu’une puissante guilde est à l’origine de tout cela. Voyant la tournure prise par les événements et, notamment, la découverte d’autres cas par la police, elle va tout faire pour éliminer les traces de l’expérimentation. Ce qui n’est pas du goût du professeur Nakamura qui a consacré sa vie au projet.

Par legoffe, le 5 décembre 2009

2 avis sur ECUBE #1 – De chair et d’acier

Un immense coup de chapeau aux éditions Les Humanoïdes Associés qui ont su avec cet album Ecube non pas masquer l’éventuel échec de la série Underskin mais plutôt prouver qu’un travail artistique pouvait avoir une véritable deuxième vie.

Nouveau format, nouveau design, nouveau concept, nouvel objet… Nouveau rapport lecteurs / œuvre. Vraiment : bravo ! D’autant plus que le résultat est superbe, les couleurs bienvenues de Nicola Righi apportant la fraîcheur que n’arrivait peut-être pas bien à exprimer pleinement la version "manga" en noir et blanc.

Car, c’est vrai, Les Humanoïdes Associés n’ont-ils pas assouvi là le fantasme de millions de lecteurs de mangas qui ont tous rêvé un jour que leur livre soit 100% en couleurs ?!?

Applaudissez l’initiative en vous ruant sur la BD Ecube qui, rappelons-le à toutes fins utiles, a en plus pour elle la qualité de son scénario et la richesse potentielle de son univers.
 

Par Sylvestre, le 9 décembre 2009

Si cette histoire vous rappelle quelque chose… c’est normal ! Ecube n’est autre que la version en album et en couleur de la série Underskin, lancée en 2007 par les Humanoïdes Associés. A l’époque, la bande dessinée était éditée en petit format noir et blanc, pour surfer sur le succès des mangas.

L’arrivée de cet album en couleur, sous un autre nom, démontre un changement de stratégie de l’éditeur. La faute a un échec commercial de la version poche ? Sans doute, même si nous n’avons aucune certitude à ce sujet. Le changement du nom de la série est, néanmoins, un indice probant car il ne viendrait guère à l’idée à quelqu’un de changer le titre d’une série à succès. Je trouve également surprenant qu’Ecube arrive en librairie sans qu’il soit fait allusion à ce changement. L’éditeur ne le mentionne nul part.

Il n’y a pourtant pas de honte à changer de support si cela peut permettre à une série de trouver le succès qu’elle n’a pas eu au départ, surtout s’agissant de cette histoire. Underskin (pardon, Ecube) est, en effet, une bonne série de science fiction qui reprend des thèmes déjà souvent exploités, mais traités ici de manière originale.

Nous sommes plongés dans un véritable polar, au coeur d’une machination surprenante qui va dépasser jusqu’à ses commanditaires. Et, pour assurer le suspense, nos deux auteurs usent de stratagèmes bien maîtrisés, semant des indices ça et là qui ne peuvent qu’accrocher le lecteur. Les personnages sont nombreux et intrigants, le découpage est dynamique… Bref, le scénario fonctionne parfaitement.

On peut, certes noter quelques imperfections comme, par exemple, le graphisme qui pourrait être un peu plus travaillé. Nous doutons aussi parfois, du fait de certains personnages masculins qui se ressemblent. Mais, globalement, le plaisir de lecture est là, guère perturbé par ces défauts de jeunesse.

Espérons donc que cette “renaissance” donnera à la série le succès qu’elle mérite.

Par Legoffe, le 5 décembre 2009

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