ECOLINE
Peintre de Paris

Si la petite chienne Ecoline a vécue toute jeune à la ferme, dorénavant elle se trouve à la ville, la grande, Paris. Elle s’est même construit une belle réputation grâce son talent de peintre. Un jour, elle croise incidemment ses anciens amis de la campagne et suit leur cariole jusqu’à un immense complexe humain qui s’avère être les halles. Les ayant perdus, elle se retrouve le soir en compagnie de la chatte Musette à l’opéra Garnier pour assister à une représentation lyrique. Elle y découvre un milieu hautain et romantique qui l’irrite profondément. Elle y fait la connaissance du ténor Bubi Bello et termine sa soirée avec ce dernier et Musette en faisant le tour des cabarets. C’est au moment où la chatte pique une crise de jalousie qu’Ecoline fait une découverte des plus marquantes en la présence du chien pianiste Kapellback. Celui-ci, pourtant artiste classique, se transforme en machine de jazz et entraîne dans une rythmique endiablée tous ses spectateurs. Ecoline vit alors un instant de bonheur qui va bientôt être égratigner par des évènements bien plus inquiétants, à commencer par le désengagement des humains envers ses toiles et l’apparition d’une chatte égyptienne mystérieuse…

Par phibes, le 31 janvier 2023

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Notre avis sur ECOLINE #2 – Peintre de Paris

Après un premier tome bien agréable qui lançait la petite chienne Ecoline dans une aventure parisienne plutôt épique, voilà que celle-ci revient sous les projecteurs par la volonté de ses créateurs Stephen Desberg et Teresa Martinez. De fait, cet attachant personnage à quatre pattes n’a pas terminé à narrer ses péripéties au cœur le Capitale au temps de la Belle Epoque.

Nous la retrouvons au moment où celle-ci a pu, par son talent de peintre, capté l’attention du public et a adopté un mode de vie qui lui permet de fréquenter pour la première fois le milieu de l’opéra et de faire des rencontres bien surprenantes. Ce deuxième volet est l’occasion de plonger la petite chienne dans une série d’évènements qui vont lui faire découvrir deux facettes de la vie citadine, l’une artistique qui l’installera dans des instants de bonheur, l’autre qui l’entraînera dans des péripéties beaucoup plus sombres, dangereuses.

Aussi, eu égard à l’attrait de cette petite héroïne et de son initiation à la vie réelle, on se laisse porter simplement par ses déambulations animalières parisiennes intra-muros. Ces dernières se veulent évidemment pour le moins fantaisistes puisqu’elle donne la possibilité aux personnages de tout bord, à poils ou à plumes, de communiquer entre eux, de faire des virées, de jouer des instruments de musique, de peindre… et ce dans le monde des hommes. Cette féérie ambiante fonctionne bien et même nous sensibilise quelque part.

Il va de soi que la part graphique gérée par Teresa Martinez alimente adroitement ce côté magique. On ne manquera pas d’apprécier cette douceur ambiante qui se dégage de ces vignettes, émanant évidemment de personnages comme Ecoline ou de séquences restituées de manière directes, libérées et épurées. Par ailleurs, l’artiste fait preuve de belles interactions picturales plus poussées quand il s’agit de représenter des décors réels urbains et de s’inspirer du mouvement impressionniste de l’époque.

Un deuxième volet des équipées initiatiques de la gentille Ecoline que toute la famille, du plus petit au plus grand, pourra retrouver avec plaisir.

Par Phibes, le 31 janvier 2023

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