ECOLE CAPUCINE (L')
Venin de village

Dans le courant de l’été 1852, Honoré Pencre’ch et Camille Desfhouets son épouse, aujourd’hui parisiens, reviennent dans le petit village breton de Kerfilec où ils ont grandi. Cela faisait vingt ans qu’ils n’étaient pas revenus et leur retour semble bien troubler plus d’un habitant. Chacun semble soumis à une loi du silence qui cache le lourd fardeau d’un secret inavouable… Mais une succession d’évènements imprévus dont notamment l’utilisation mal assurée de la magie par une certaine Hortense Malanges, directrice de l’école Capucine, va venir troubler le repos du village régi par cette inquiétante omerta.

Par melville, le 18 novembre 2009

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Notre avis sur ECOLE CAPUCINE (L’) #1 – Venin de village

Venin de village est donc le premier tome du nouveau diptyque de Jean-Baptiste Djian (à qui on doit récemment le scénario des Quatre de Baker Street ou encore du Grand Mort en collaboration avec Régis Loisel) et de Vincent (auteur d’Albatros). Au premier abord on pourrait croire, de part son titre et sa couverture, qu’il s’agit d’une bédé pour enfant ou ado, mais détrompez-vous il n’en est rien. On s’en rend assez vite compte dès les premières pages et on finit par en avoir la certitude à la fin de la lecture. Le scénario de Djian, bien qu’ancré dans la fantasy, mêle à ce dernier le suspens d’une intrigue policière et les fougueux sentiments amoureux d’un jeune adolescent. Le récit a un déroulement complexe où passé et présent vont êtres amené à ce rencontrer suite à la pratique un peu hasardeuse de la magie… Camille Desfhouets, aussi belle qu’elle semble être manipulatrice et cruelle, mène son mari à la baguette. Que fait-il avec cette femme qui le méprise puisqu’il ne l’aime pas et ne l’a jamais aimé comme on va le découvrir tout au long du récit. Lui Honoré était éperdument amoureux d’Emma Verdal, comment se fait-il qu’il soit aujourd’hui l’époux de Camille. Et Camille justement parlons-en, car ce n’est pas simplement par nostalgie qu’elle est retournée à Kerfilec, mais bien pour ce venger, mais de quoi ou de qui ? Mystère… Ce premier tome habillement mené pose donc l’histoire et aussi pas mal de questions qui trouveront donc leurs réponses dans le second tome. Mais il faut aussi souligner qu’au delà de ce côté "efficace", les sentiments amoureux et notamment la confrontation entre la passion de l’adolescent et les sentiments plus raisonnés de l’adulte sont vraiment bien retranscrits. Et puis, mais là j’y suis peut-être particulièrement sensible, il y a une petite réflexion qui concerne l’enseignement et la place importante – de part son rôle – que tient l’école au sein du village qui est forte intéressante, mais bon c’est en bonus.

Côté dessin, on avait découvert le trait de Vincent avec Albatros et bien il est toujours aussi bon, car même si il n’est pas sans rappeler celui de Loisel justement, il possède tout de même une vraie personnalité. La mise en couleur de Delf apporte une chaleur empreinte de magie à l’atmosphère du récit qui complète à merveille le tout.

Ce premier tome est donc très prometteur ! Vivement la suite annoncée pour l’année prochaine.

Par melville, le 18 novembre 2009

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