ECO
La bête sans visage

A la suite d’une triste circonstance, craignant de subir une malédiction, celle des Schaklebott, la petite Eco a fui délibérément son domicile. En proie à un changement physique irréversible, cette dernière a décidé de partir à la recherche de la seule personne qui puisse l’aider dans son malheur, la Princesse des nuages. Accompagnée en cela par ses quatre plus chers compagnons, elle commence à pénétrer dans la forêt, un endroit un tant soit peu sinistre dans lequel elle ne tarde pas à faire une rencontre intrigante, celle, semble-t-il, de la bête sans visage. Parviendra-t-elle au terme de sa quête malgré ce singulier personnage bien attaché à sa personne et les nombreux sacrifices qu’elle devra faire malheureusement tout au long de son périple ?

 

Par phibes, le 10 décembre 2011

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur ECO #2 – La bête sans visage

Après une ouverture pour le moins réussie qui ne manquait pas d’éveiller une grande curiosité quant à la terrible mésaventure familiale que vivait la jeune Eco, voici venir la suite des péripéties de cette dernière, plongée dans une quête pour la sauvegarde de sa personne frappée de malédiction.

Guillaume Bianco, de son verbe ampoulé, sensible et poétique, ne trouve aucun mal à nous amener dans l’ombre de sa petite héroïne, promise à un périple qui va marquer à tout jamais et sa conscience et son physique. Restant dans cet univers qu’il affectionne, entre réel et onirique, ce dernier suscite avec cet opus émoi, peur, tristesse et toujours ce sentiment d’incertitude lié à la transformation (naturelle) d’Eco et au trouble qui en découle.

Par cet épisode et ce road-movie enfantin chapitré subtilement au moyen d’extraits de textes illustres, le scénariste met en avant le principe de don de soi, d’abnégation, porté par les petits compagnons irréels de la jeune fille qui amèneront dans leurs décisions l’émotion que partagera bien volontiers le lecteur de la première heure.

Graphiquement, la tonalité vaporeuse et imagée du travail de Jérémie Almanza est un réel atout pour le récit. Ses illustrations sont toujours aussi sensibles de par le fait qu’elles mettent en évidence des instantanés pleins de fraîcheur, à l’imaginaire enchanteur, un tantinet déformés et partagés entre rêves et cauchemars. Ces représentations picturales sont accompagnées d’une colorisation maîtrisée informatiquement, mises en évidence par des effets de lumières recherchés qui concèdent une influence des films d’animation.

Un deuxième et avant-dernier volet d’un conte plein de poésie et de sensibilité qui s’installe dans la veine des grands classiques d’Andersen, des frères Grimm et autres, à apprécier inévitablement en famille.

 

Par Phibes, le 10 décembre 2011

Publicité