Ecce Homo

Les USA dans les années 1870. Les villes se côtoient et se ressemblent avec leurs développements industriels.
Comme partout, à Brasstone, les habitants voient leur environnement se moderniser avec l’arrivée du train. Tout le monde devrait être satisfait mais Lothrop alias Brokenface , qui a bien des choses à cacher, s’inquiète de l’arrivée de l’inspecteur. L’ambiance avec la promiscuité des fanatiques religieux, des indiens, des chinois, de Marie-Mag et des autres devient explosive, surtout qu’en plus l’orage s’en mêle !

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Ecce Homo

Première bd pour le dessinateur Jean-Marc Dubois qui se lance avec un western au graphisme moderne.
Complètement séduite par le style ligne claire, j’ai lu cet album avec curiosité. Première constatation, il est original! L’histoire porte un regard rapide mais clair sur l’avancée de la technologie à la grande époque de la conquête de l’ouest au moment où les blancs s’installent dans le rôle de celui qui dirige à l’instar des indiens et des chinois déjà présents. A cela s’ajoute une critique ironique et acerbe de la religion avec une narration qui découpe l’histoire en chapitres démarrant tous avec une adaptation revue et corrigée de versets bibliques.
C’est croustillant.
Cet album mélange les genres et les publics. Il présente l’avantage de plaire aussi aux lectrices moins attirées par les westerns en général. Il est aéré, clair et lisible.
Les couleurs sont un autre atout. Elles sont superbes même si la palette est restreinte. Les tons principaux, multi déclinaisons de gris et de bruns donnent cet aspect mi-froid et repoussant d’une ambiance glauque (manipulation et exploitation) et métallique (train, rails), et mi-chaud grâce à la présence du personnage féminin et d’un jeune indien coincé entre le passé et le futur. Ces deux là équilibrent le récit et laissent l’ouverture sur l’avenir : tout n’est pas écrit d’avance, il suffit de ne pas baisser les bras ! (Allez, application !)
Le dessin élégant et fin donne très envie de lire cet album quand on le feuillette en librairie. Le trait est constant et méticuleux. Le dessinateur a du talent, montre les émotions, c’est un joli coup d’essai.
Cet album mérite qu’on s’y arrête, il a tout ce qu’il faut et rien que pour ce « Libera Nos » en titre de chaptire 5, je le mets en coup de cœur.

Par MARIE, le 21 novembre 2004

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