EAST OF WEST
We are all one

(East of West 6 à 10)
Les quatre cavaliers de l’Apocalypse sont donc de retour pour s’occuper des humains, une bonne fois pour toute. Mais Death s’est séparé du groupe pour retrouver son fils, ses trois compagnons partent alors à sa recherche. Pendant ce temps, le Conseil des Sept découvre qu’Abel Solomon est un traitre, ce dernier réussit à fuir, il demande l’aide de son ami Rangers, afin de régler le cas de ce Conseil corrompu qui veut aider les cavaliers à amener l’humanité à sa perte… En parallèle, le monde commence à s’indigner, des crises éclatent un peu partout… !

Par fredgri, le 9 février 2015

Publicité

Notre avis sur EAST OF WEST #2 – We are all one

Il n’y a pas à dire, East of West continue de m’étonner.
Nous y découvrons un Jonathan Hickman plus sentencieux qu’à son habitude, qui nous sert un récit allégorique, parfois quelque peu nébuleux, empreint de grandes phrases aux résonances bibliques qui finissent néanmoins par noyer un peu le récit derrière un filtre un peu trop pompeux dans les angles ! Mais attention, l’intrigue reste vraiment prenante, avec des bonnes idées et un regard sur le monde et ses sociétés corrompues qui méritent vraiment d’être découvert. Mais le scénariste sombre une nouvelle fois dans son travers favoris de donneur de leçon, avec des textes qui n’apportent absolument rien au scénario, si ce n’est le sentiment qu’Hickman aime faire des grandes phrases.

Alors oui, on parle ici des cavaliers de l’Apocalypse, et donc en effet ça induit forcément un ton plus grandiloquent qu’à la normale. C’est juste que ce vernis alourdit un peu la lecture, quand bien même il amène une atmosphère distancière assez bien vue ! Mais Hickman a du mal à faire dans l’économie de moyen, il s’épanche, il insiste, quitte à en devenir rébarbatif !
Toutefois, dans ce second volet il arrive a garder une certaine mesure, permettant au scénario de s’étirer comme il faut.

Mais autant je trouvais le premier opus assez synthétique, avec des idées simples et une exécution très efficace, autant ici le récit glisse vers quelque chose de plus empesé, les multiples pistes narratives se mélangent, avec des ambiances parfois aux antipodes les unes des autres. Il reste des idées très intéressantes (comme ces nations qui s’allient, qui doivent gérer des crises sociales très graves, ce qui amène forcément un parallèle avec certains évènements actuels, par exemple) qui font de cette lecture quelque chose d’assez fascinant, en fin de compte !

Il faut dire que graphiquement Nick Dragotta et Frank Martin fournissent un boulot absolument magnifique. Les dessins sont très très bien mis en scène, avec une vraie science de l’équilibre, des contrastes, du dynamisme, le tout servi par une palette chromatique absolument sublime. Il y a plein de moments ou on s’attarde sur certaines cases juste pour admirer le boulot qui nous est proposé ! C’est du très très beau comics !
Et franchement, ce graphisme transcende complètement le récit signé par Hickman.
A mes yeux, East of West est une série qui vaut autant pour son scénario que pour ses remarquables planches !

Alors, si vous n’êtes pas trop réfractaires aux discours "préchi précha" mâtinés de grandes envolées sur les puissances de ce monde, je pense que vous pourriez apprécier cette série décalée qui recèle de petites pépites, tout de même !

Par FredGri, le 9 février 2015

Publicité