Chroniques de l'inframonde

La Terre, très loin dans le futur. La population vit désormais sous la surface, au niveau le plus profond – le quatrième, le plus proche du centre de la Terre. Dans cette société futuriste, il est interdit de monter au dessus, et pour s’adapter aux hautes pressions infra-terrestres, les habitants sont pour la plupart des cyborgs.
Dans ce monde diriger par un pouvoir dictatoriale, il y a quelques rebelles qui veulent voir ce qui se passe aux niveaux supérieurs, à quoi ressemble le soleil, qui veulent partir loin de Janis, la capitale. Parmi eux, il y a E.V.A, et ceci est son histoire…

Par fredgri, le 22 avril 2019

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Notre avis sur Chroniques de l’inframonde

Publiée en 2006, en Italie et en 2014, aux USA dans Heavy Metal Magazine, il aura fallu attendre tout ce temps pour avoir une traduction en France, grâce à Graph Zeppelin !
Marco Turini, outre une carrière assez fructueuse dans la BD érotique, a depuis travaillé pour Marvel, DC, Image, Top Cow…
Et son style est assez reconnaissable, un dessin rehaussé à l’aquarelle, mêlant croquis digitaux, photographies retravaillées et textures. Nous glissons très vite dans un univers techno-futuriste extrêmement sombre et froid, ou la tension perce dès les premières pages !

Et il faut s’accrocher, car le scénario est des plus elliptiques. En effet, Marco Turini ne nous donne pas forcément tous les éléments immédiatement. Nous ne savons finalement rien de cette E.V.A, d’où elle vient, quel est son vrai nom, juste qu’elle sort de nulle part avec la ferme intention de monter les niveaux. Et tout semble d’ailleurs assez facile, voir même détendu pour elle.
Toutefois, l’univers est assez inquiétant, avec pas mal de très bonnes idées, et un vrai regard sur l’évolution de la technologie, de la science, sur ces États qui, sous couvert de protéger leur population, exercent un contrôle exagérément protectionniste et dangereux, sur du long terme !

Malgré tout l’intrigue a aussi tendance à pas mal se disperser, à manquer de véritable rythme, de dynamisme… Il faut accepter de se laisser porter, de découvrir les tenants et aboutissants au fur et à mesure.

En fait, tout tient pratiquement sur le graphisme et l’univers pictural de Turini. Il aime dessiner des armures, des engins futuristes et de belles femmes. Du coup, le fan est gâté. Mais je reconnais qu’il y a de très belles cases, avec des plans et un travail sur les textures assez joli !
Il faut quand même rajouter que cet univers, aussi sombre soit-il, a tout de même beaucoup de personnalité. Du cyber punk désillusionné sur fond de ville souterraine post-apocalyptique. On se croirait dans du Mad Max, mâtiné de Drunna en plus soft !

Pour amateurs du genre !

Par FredGri, le 22 avril 2019

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