Artbook

Sont rassemblés, ici, en un seul volume les différents carnets de voyage de Dupuy et Berbérian, publiés en partie, auparavant, par les éditions Cornélius.
Nous retrouvons donc les deux artistes à New York, Lisbonne, Istanbul, Tanger, Barcelonne, mais aussi à Paris, en Suisse, Marseille, Antibes, Amsterdam, en Autriche, Prague, San Diego, venise etc.

Par fredgri, le 16 janvier 2012

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Notre avis sur Artbook

Comme il est précisé dans l’avant propos, pendant longtemps, avant que la photographie n’apparaisse, les artistes témoignaient de leurs voyages par le dessin, pris sur le vif, des lieux, des visages, des objets. Cette vie qu’ils insufflaient dans leurs représentations leur permettait de transcender les lieux qu’ils avaient traverser, de charger d’émotion ou simplement de saisir des petits instantanés, un bref souvenir.

On connait déjà les différents carnets de voyage de Dupuy et Berbérian et c’est avec admiration que j’ai ouvert ce volumineux recueil, afin de me plonger à mon tour dans ce monde au travers de leurs yeux, de leurs mains ! Et très vite il est apparu que j’avais sous le nez un incroyable cadeau que nous offraient ces deux remarquables artistes. On marche à leur côtés dans une rue de New York, on observe une belle inconnue qui lit assise de travers sur sa chaise, on saisit un petit geste de la main d’une maman vers son enfant, le tout agrémenté d’anecdotes, de témoignages, d’impressions.

Oh, ils ne s’empêtrent pas dans les explications, ni même dans des longs récits de voyage, ils laissent principalement parler les images par elles-mêmes, c’est largement suffisant d’ailleurs ! Mais ce qui est intéressant c’est d’une part les différences de styles qui apparaissent à un moment donné (Dupuy aimant travailler ses croquis avec des traits gras, tandis que Berbérian n’hésitant pas à dessiner au stylo par exemple), mais surtout les approches qui différent de temps à autres. Dupuy se mettant parfois en scène pour mettre en avant une anecdote de restaurant, ou des rencontres, il a un soucis de mise en scène qui le rapproche de la BD. Tandis que Berbérian reste en retrait vis à vis de son sujet, rares sont les occasions ou il se représentent, préférant rester derrière l’œil de l’observateur, de celui qui ne se met pas en scène dans ce qu’il regarde.

Alors, non seulement, je me suis régalé dans ces immersions, ces paysages, ces rues, ces passants, mais en plus j’ai vraiment apprécié ces représentations qui vibrent ou chaque trait vie, transpire et nous entraîne nous aussi dans ces voyage.

Un moment magique à feuilleter cet album indispensable !

Par FredGri, le 16 janvier 2012

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