DUKE
Celui qui tue

En 1868, plusieurs attaques de diligences ont été perpétrées aux abords de la cité minière d’Ogden dans le Colorado. Inquiet par ces exactions meurtrières, Mullins, le grand patron de la mine, fait appel au Marshal Sharp afin qu’il lève une troupe pour y mettre un terme. Malheureusement, eu égard au mode opératoire, il ne fait aucun doute pour Sharp que ces attaques sont l’œuvre de professionnels et que seul un professionnel de la gâchette pourrait les affronter. Son regard se tourne alors vers son ancien adjoint, Morgan « Duke » Finch qui, malheureusement, a raccroché ses colts pour se rapprocher de sa dulcinée Peg en la bourgade de Pueblo. Aussi, le Marshal missionne Jim, l’un de ses adjoints, pour tenter de le ramener et le convaincre à prendre à nouveau les armes. Duke cèdera-t-il à cet appel ? Et si tel est le cas, cette décision ne va-t-elle pas l’amener à affronter un pan de son passé ?

Par phibes, le 28 janvier 2018

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Notre avis sur DUKE #2 – Celui qui tue

Toujours solidement accroché à ses pinceaux, Hermann revient dans le paysage du 9ème art accompagné de son fils Yves H. pour nous offrir un deuxième volet des aventures de leur tout nouveau personnage Duke.

On se retrouve donc les ambiances sauvages de l’Ouest américain que les auteurs affectionnent tout particulièrement, à la fois enfiévrées et violentes. Cette fois-ci, ce sont les attaques sanguinaires de diligences qui vont permettre de faire sortir de sa tanière le héros de cette saga, promis à défendre la veuve et l’orphelin. Dans une conception scénaristique qui se veut complètement éprouvée, le récit nous entraîne dans une chasse aux renégats fidèle aux grands classiques westerniens, à la fois dure et sans appel. Elle a toutefois le mérite de continuer à bâtir le personnage principal en dévoilant ici un pan de son passé.

Aussi, l’intrigue mise en place reste de belle qualité et nous permet, dans un enchainement efficace, de découvrir ce qu’attend effectivement le fameux Duke. Aidé en cela par une fillette traumatisée et vindicative, et des associés en manque de professionnalisme, celui-ci anime avec une réelle présence les débats, que ce soit l’arme à la main ou en réveillant certains souvenirs marquants. De fait, bien qu’il cultive un certain mutisme, l’as de la gâchette nous offre des moments forts qui ont l’avantage de révéler une humanité intéressante.

Côté dessins, Hermann peut se targuer d’assurer pleinement sa tâche. L’artiste reste mettre de cette illustration en couleurs directes qui a fait son renom et qu’il utilise inlassablement depuis de nombreuses années dans toute forme de récits. Les grands espaces américains sont, sous ses pinceaux, exceptionnellement restitués dans un réalisme toujours aussi rigoureux. Tout comme d’ailleurs ses personnages et leur violence qui sont définis énergiquement et qui font la marque de fabrique de ce dessinateur.

Une deuxième partie captivante dans la continuité du tome précédent et qui nous lance déjà sur la prochaine intrigue.

Par Phibes, le 28 janvier 2018

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