DUELLISTE
De verre et d’acier

A la suite de son duel avorté avec un certain Deslandois, Antoine Velayne, bretteur patenté, s’est vu dans l’obligation de sauver sa victime et de l’amener au domicile de Bartolomeo, un savant un tantinet démoniaque. Aidé en cela par Lord Freemantel, sujet anglais attaché à la sécurité de l’ambassadeur d’Angleterre, il apprend de ce dernier dans quel piège il s’est fourvoyé face aux gens armés du nouveau prétoire du roi de France. Dépité, il découvre l’identité de sa victime, son rôle essentiel auprès du monarque, son lien avec le scientifique assassiné Nesle-le-fou et ses travaux extraordinaire sur la fameuse pierre philosophale. Touché de près par ces évènements qui agitent bien du monde, Antoine prend le parti d’aider Bartolomeo dans la poursuite de l’œuvre de Deslandois en retournant chez lui pour glaner quelques indices. Mais, c’est une grosse explosion qui l’accueille et qui le pousse bientôt, après moult empoignades, à se lancer, avec ses compagnons, dans la quête du crâne de Nesle. Considérant la nature ésotérique de cette chasse, les adversaires vont être on ne peut plus tenaces.

Par phibes, le 27 octobre 2014

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Notre avis sur DUELLISTE #2 – De verre et d’acier

Après un démarrage bien prometteur, Emmanuel Herzet revient dans son aventure de cape et d’épée et remet en selle son duelliste de prédilection, Antoine Velayne, à la suite du piège dans lequel ce dernier a failli tomber.

Ce deuxième tome, tout aussi entraînant que le précédent, vient en quelque sorte donner un peu plus d’étoffe à l’équipée et surtout à la recadrer. Grâce à l’intervention de Lord Freemantel, un minimum d’explications sur ce qui se trame autour de notre héro va nous être apporté. Fort du cadrage historique bien inspiré et des liens tissés entre Deslandois, Louis XIV et les savants Flamel et Nesle-le-fou, l’évocation prend un tournant pour le moins ésotérique et épais qui n’est pas sans se nourrir des recherches sur la pierre philosophale. A cet égard, l’arrivée d’un tiers larron (en l’occurrence Bartolomeo) va permettre de guider l’épopée de telle manière qu’elle finisse par se transformer en chasse à l’artefact.

Le récit présent se veut éclairant dans sa première partie et actif dans sa seconde. Emmanuel Herzet nous livre un récit toujours aussi rythmé, plein de rebondissements. S’il nous livre au passage quelques bribes du passé familial du personnage principal, il lui donne également la manière de s’exprimer dans une prose fort bien travaillée. Il va de soi qu’Antoine garde sa personnalité fanfaronnante (à la fois hâbleur et bretteur hors pair) que l’on a pu apprécier antérieurement et se voit épauler par des pairs qui valent également par leurs caractères spécifiques (Bartoloméo, Masao…).

La partie graphique se veut toujours d’un niveau remarquable. Alessio Coppola en impose de son trait réaliste qu’il emploie à gros renfort de détails. Tout en campant une ambiance historique très inspirée (les décors sont très parlants), l’artiste nous régale des nombreuses prises de vue. Par ailleurs, on ne peut que concéder la façon dont il travaille ses personnages, dans des proportions et des expressions très précises qui font de lui un excellent portraitiste.

Un deuxième épisode divertissant qui commence doucement et qui finit dans le feu de l’action. Gageons que le prochain saura nous emballer encore plus !

Par Phibes, le 27 octobre 2014

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