DU PLOMB POUR LES GARCES
1ère partie

La reine de la pop, Britany Spice, a totalement disjoncté. Poursuivie par des paparazzi, shootée à mort, à moitié nue et surtout armée d’un gros flingue, elle trouve le moyen de poster une lettre avant de se faire sauter le caisson. Trois mois plus tard, les deux enfants de Virginia, une star du show-bizz, sont enlevés par un inconnu qui pousse le vice jusqu’à rapporter, photos à l’appui, ses méfaits dans un journal people sous le nom d’Adrian Cowen. Telles sont les deux affaires, au demeurant liées, dont est chargée l’inspectrice du LAPD, Angela Falcone, surnommée Miss Shérif. L’enquête qui en découle va se révéler pour le moins délicate pour la superbe policière qui va devoir prendre de front les sarcasmes d’une star intransigeante et déviante, les actions radicales de ses détracteurs d’un coté et ses fans de l’autre, l’image suspecte d’une secte, le courroux de sa hiérarchie et la carence d’un journaliste.

 

Par phibes, le 1 avril 2011

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Notre avis sur DU PLOMB POUR LES GARCES #1 – 1ère partie

Valérie Mangin (Le fléau des dieux, KGB, Luxley, Trois Christ…) opte ici pour une aventure policière pour le moins percutante. Force est de constater que le ton qu’elle emploie dès les premières planches témoigne d’une volonté de frapper fort les esprits en mêlant sensualité féminine extrême, déviances en tout genre, gros pétards et caractères bien trempés.

Aussi, le récit ne fait pas dans la délicatesse. Usant de dialogues implacables, complétés de voix-off incisives qui dévoilent les pensées les plus acides des deux antagonistes (la brune et la blonde), la scénariste nous embarque dans une intrigue consistante et virevoltante, taillée à la serpe, liée à un rapt d’enfants, où le sentimental n’a aucune prise. Par ce biais, on assiste à des échanges sans douceur, perpétrés par des personnages féminins dominants, physiquement des plus agréables mais dotés d’une puissance caractérielle impressionnante, chacun dans ses spécificités particulières (morales et corporelles). A ce titre, on pourra facilement relever que Valérie Mangin est allée puiser certaines bases de son histoire dans l’actualité peu lointaine et brûlante des stars américaines et qui permettront de faire l’amalgame avec les frasques ultra médiatisées de Britney Spears (Brittany Spice dans l’album) et Madonna (Virginia).

Graphiquement, Loïc Malnati a le don d’attirer le regard. Son trait est efficace, harmonieux, proportionnel et sait mettre en évidence la gente féminine dans ses atours les plus sensuels. Mais aussi, il parvient à exprimer au delà de cet envoutement physique, une dureté ambiante générée peut-être par un encrage appuyé et un découpage subtil. Le travail sur les décors est excellent, les perspectives qu’il fait apparaître sont d’une grande réussite. Pareillement, ses personnages à dominance féminine sont éloquents dans leur expressivité et leurs pensées les plus intimes.

Un premier opus tonitruant qui place les bases d’une enquête policière dont on attendra avec une certaine fébrilité la suite de ces hostilités féminines.

 

Par Phibes, le 14 avril 2011

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