DRUUNA (GLENAT / LO SCARABEO)
Celle qui vient du vent

 
Dans les grands espaces où elle revient à elle, Druuna reprend très vite conscience de son corps et la magie de l’instant réveille ses sens : le vent fait onduler ses cheveux, le soleil caresse sa peau, la terre et les herbes hautes qu’elles foule sont rassurantes sous chacun de ses pas… Mais comment la jeune femme peut-elle se sentir aussi vivante alors qu’on lui a dit qu’elle n’était que virtuelle et que son corps de chair l’attend au-delà d’une étendue d’eau qu’il lui faut traverser ?

Après plusieurs rencontres qui l’obligeront à se méfier de tout le monde puisqu’elle ne sait jamais quand elle a affaire à des humains ou à des entités virtuelles, Druuna va se laisser accompagner par un hideux petit personnage vers un but qu’elle ne connaît pas mais qui, à coups de peurs et de souvenirs, l’attire sans qu’elle comprenne pourquoi.
 

Par sylvestre, le 19 mai 2019

Notre avis sur DRUUNA (GLENAT / LO SCARABEO) #5 – Celle qui vient du vent

 
En janvier 2016, le tome 0 de Druuna avait remis sous les feux de l’actualité BD cette superbe série érotico-SF et avait, par la même occasion, enthousiasmé tous les fans de la belle héroïne. Trois ans après, mars 2019 : nouveaux spasmes de bonheur pour le lectorat avec la sortie de cet album Celle qui vient du vent ; un album qui n’est pas double comme les précédents mais qui gagne malgré tout sa place dans la collection co-éditée par Glénat et Lo Scarabeo grâce à un épais cahier supplémentaire de 36 pages qu’on y trouve et qui rassemble raretés, inédits et planches en noir et blanc.

55 planches composent ce nouveau récit et on plonge dedans comme on plongerait dans un rêve : en effet, Druuna elle-même ne sait pas trop où elle se trouve, ni qui elle est, ni quels sont ses objectifs. Elle ne sait d’ailleurs pas non plus si elle est réelle ou virtuelle, c’est pour dire ! Elle est en tout cas toujours aussi bavarde et naïve "juste ce qu’il faut", transformant sa quête en un long monologue qui se récite en boucle, un monologue pendant lequel elle ne perd pas une occasion de toucher la sensibilité de ceux qu’elle croise… et de ceux qui lisent ses aventures !

Ce rythme, c’est celui auquel on a toujours été habitué dans les différents albums de la série Druuna. C’est donc avec un plaisir non feint qu’on s’y re-plie et qu’on retrouve "notre" Druuna qui, éternelle jeune, n’a pas changé ! On retrouve aussi Schastar, Doc et "Minus" qui ont repris du service. Des Amérindiens, des Conquistadores et des créatures arachnidées peuplent quant à eux quelques séquences du récit, notamment les premières.

Tout y est donc : la plastique de Druuna, la confusion de sa quête, la beauté des décors du récit et des croquis en fin d’ouvrage et la mise en abîme qui voit "Doc Serpieri" jouer de la notion de clone pour laisser libre sa créature de rêve tout en en gardant un "exemplaire" rien que pour lui !

Superbe, y’a pas à dire.
 

Par Sylvestre, le 19 mai 2019

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