DRUUNA
Creatura

 
Plus son vaisseau spatial approche de La Cité, l’astronef où se trouve Druuna, plus le commandant Will est en proie à des rêves qui lui semblent étrangement réels. Ces rêves, il n’arrive pas à se les expliquer, pas plus que le docteur de son équipage, mais ce qu’il sait, c’est qu’ils sont bien plus qu’agréables, aussi décide-t-il d’aller poser un module sur l’astronef pour l’explorer : il se sent appelé.

Avec sa structure mi-matérielle, mi-organique, La Cité est un environnement qui en outre n’obéit plus à la rationnelle fatalité du temps. Will et son équipe vont d’ailleurs en faire l’expérience en se perdant dans l’inextricable labyrinthe spatio-temporel qu’est le lieu où ils ont atterri. Druuna et Will vont ainsi se retrouver à différentes reprises, entre illusion et réalité, hors du temps, jusqu’à ce que leur face à face soit bien réel et que Will puisse faire monter à bord de son vaisseau Druuna qu’il tire ainsi des griffes de La Cité.

Seulement… fut-ce réel ou non ? Avant son départ, Druuna a retrouvé Lewis et Schastar en une seule et même entité. Elle a été poussée par eux à se faire féconder par "la créature". Accueillie par l’équipage de Will, Druuna porterait-elle en elle le fruit de cet accouplement ?
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Notre avis sur DRUUNA #3 – Creatura

 
S’il n’y a rien à dire au sujet du superbe dessin de Serpieri, on commence par contre peut-être à trouver cette aventure de plus en plus compliquée. D’une part à cause de ses situations qui se succèdent dont on ne sait plus lesquelles sont réelles, lesquelles sont rêvées ou lesquelles sont réelles mais hors du temps. Mais aussi parce que l’auteur continue de privilégier les bulles (chargées) de texte et de pensée aux textes narratifs. Ainsi, on est sans arrêt aux prises avec des personnages qui se posent des tas de questions existentielles, qui ressassent les problèmes qu’ils traversent, qui se demandent ce qu’ils vont bien pouvoir faire ou encore qui expliquent ce qu’ils sont en train de faire (que l’on voit pourtant par le dessin). En cela, cette série s’apparente à des créations BD plus anciennes qui pêchent par ces mêmes éléments.

Cet album propose en tout cas au niveau du récit quelque chose de nouveau puisque Druuna finit par quitter La Cité. Reste à savoir comment les choses évolueront. Son éventuelle grossesse permettra évidemment bien des scenarii possibles.

Continuons donc la lecture en espérant que les choses s’éclairciront. Et que les personnages resteront toujours aussi… bédégéniques !

Creatura est le premier tome de la série dont l’édition originale (1990) est au catalogue Bagheera. Dix ans plus tard, un nouveau visuel sera choisi pour la couverture (celui qui apparaît sur cette fiche).
 

Par Sylvestre, le 25 juillet 2006

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