DRUIDES (LES)
Le Mystère des Oghams

Nous sommes à l’aube du Moyen Age dans les régions celtes. Le Christianisme progresse sous la pression romaine. La lutte entre les anciennes religions des forêts et la religion monothéiste est engagée. Les druides celtes et leur tradition orale contre les moines chrétiens et leur tradition écrite et l’obscurantisme religieux qui est une valeur largement partagée.

Dans les ombres pourtant, se livre un conflit plus insidieux. Plusieurs moines ont été retrouvés décapités, plantés d’un bâton couvert d’Oghams, l’écriture des druides. Comble de l’horreur, leur dos est marqué du signe du Tribann, accusant sans conteste les druides de ces meurtres sanguinaires.

Budog, moine chrétien, fait appel à un vieil ami pour enquêter sur ces exactions. Un vieil ami druide, Gwenc’hlan, connu pour sa sagesse et ses pouvoirs liés à l’autre monde. Accompagné de Taran, son apprenti, plongé dans les luttes de pouvoir intestines des chrétiens, il va tenter de faire la lumière sur les évènements alors que tout accuse son ordre.

L’enquête commence et les mystères sont nombreux!

Par JZB, le 1 janvier 2001

Notre avis sur DRUIDES (LES) #1 – Le Mystère des Oghams

Difficile de savoir par où commencer… Ce début de série est une vraie réussite. J’ai non seulement été accroché par l’histoire mais je ne peux m’empêcher de lire et relire les tomes disponibles en attendant la suite, tant cet ouvrage est prenant.

Côté scénario : Une intrigue simple, inspiré peut-être du Nom de la Rose (Gwenc’hlan ressemble d’ailleurs étrangement à Sean Connery, il me semble). Des meurtres rituels accusant un ordre religieux, deux amis de confessions différentes, des groupes de pouvoirs mystérieux, bref, le récit est classique. Mais quelle recherche, quelle précision dans les détails historiques! Bien sûr, l’auteur sacrifie parfois à l’exactitude pour rendre son récit plus accrocheur, mais tous les détails, même les plus infimes, nous plongent à l’aube du Moyen Age. Nous avons même à disposition un lexique des termes bretons utilisés!

Côté graphisme : Ce qui m’amène à parler des graphismes… Ma collection est petite mais cette BD en contient les plus beaux dessins. Précisions du trait, souci du détail, couleurs parfaitement ajustées, profondeur de champ, qualité des expressions… Mais pourquoi diable les images ne bougent-elles pas? Ce n’est pas un film? Ah, non. Prenez la planche à côté, n’est-elle pas magnifique? Ne sent-on pas sourdre l’imminence d’un combat, d’une lutte acharnée? La tristesse du héros n’est-elle pas visible? Un autre exemple, prenez la page 30 et ses druides de l’apocalypse… J’entends presque le tonnerre exploser et les éclairs crépités…

En conclusion, j’ai littéralement adoré cette BD et je ne saurai que trop vous conseiller d’y jeter un œil, ne serait-ce que par curiosité… Mais attention, l’envoûtement de Morigane pourrait avoir raison de vous!

Par JZB, le 2 mars 2007

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