DROIT CHEMIN (LE)
La nuit de la goule

Pour avoir fait une escapade un tant soit peu retentissante dans le château voisin appartenant au Comte Drumont, les quatre pensionnaires d’un lycée agricole que sont Marcel, Jules, Félix et Camille, sont incités par leur surveillant, la goule, à renouveler leur exploit. En effet, ce dernier, qui couvre sous une certaine menace les jeunes transgresseurs, souhaite qu’ils retrouvent un coffret appartenant à la comtesse dans lequel un objet qui lui est personnel est enfermé. Toutefois, alors que les deux frères Félix et Camille doivent quitter pour raison familiale l’institution, Marcel décide de refuser et d’en faire part au mutilé de guerre. Quel est cet objet énigmatique que veut recouvrer ce dernier ? Et pourquoi a-t-il été peint nu par Jeanne, la fille du Comte ? Marcel va le découvrir lors de son escapade nocturne avec la jeune fille.

 

Par phibes, le 29 octobre 2011

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Notre avis sur DROIT CHEMIN (LE) #2 – La nuit de la goule

Le sympathique quatuor créé par Wilfrid Lupano et Tanco revient quelques 5 mois après leur apparition dans l’épisode précédent Les enfants terribles, et par la même, vient finaliser ses exactions d’adolescents insouciants de l’entre-deux guerres.

Si le premier tome faisait planer dans des ambiances juvéniles un certain secret tournant autour de l’intrigant surveillant mutilé surnommé la Goule, cet épisode qui clôt la série vient en dévoiler la teneur, une teneur dramatique un soupçon romancée mais tellement convaincante. Par ce biais, alors que Wilfrid Lupano, en tant que scénariste averti (Alim le Tanneur, L’homme qui n’aimait pas les armes à feu…), a bien calé son histoire dans le temps et dans les lieux (la France profonde d’entre les deux guerres) et a subtilement travaillé les caractères de ses personnages (hormis les quatre orphelins partageant le goût de la transgression, Jeanne, la suffragette en herbe, Violette Morris, la sportive massive délurée…) au point de les rendre attachants et probants dans leurs actions. La goule est évidemment celui qui, malgré son apparence et ses menaces, suscitera la surprise et l’émotion, et nous entraînera vers une finalité imparable. A ce titre, même si ce tome clôt l’équipée, il a l’avantage d’ouvrir adroitement de nouvelles opportunités.

Tanco qui est un fidèle au scénariste pour avoir travaillé sur L’ivresse des fantômes a, en cet album, délié son trait de façon à produire des plans plus larges, plus aérés. Son graphisme reste des plus agréables, colorisé avec soin dans une tonalité moins sombre que précédemment. Si ses décors sont superbement travaillés, ses personnages reflètent une expressivité qui jongle entre maturité et fougue juvénile, dans des accents attendrissants bien appuyés.

Une très bonne clôture d’une histoire complète, émotionnellement prenante, qui a la particularité d’appeler de nouvelles aventures qui devraient se traduire, selon l’éditeur, par la réalisation de one-shots. Un autre chemin à suivre donc !

 

Par Phibes, le 29 octobre 2011

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