DRAGON HEAD (VOLUME DOUBLE)
Tome 5

 
Teru a réussi à rejoindre Tokyo où, comme partout ailleurs, tout est complètement détruit. Pour se protéger du danger que représentent les immeubles en ruines, Teru va descendre dans les couloirs du métro et va suivre un chemin "tracé" par de successifs postes radio diffusant un mystérieux appel. Intrigué mais impatient de rencontrer d’autres survivants, il arrivera alors dans un immense hangar où il rencontrera des rescapés dont l’alimentation s’est limitée à l’ingestion de produits expérimentaux qui en a fait des gens difficilement fréquentables.

Teru ne demandera pas son reste puis retrouvera enfin son quartier, sa rue, son "chez lui"… Il montera alors jusqu’à son appartement dans lequel il comprendra malheureusement qu’il ne reverrait plus jamais sa famille. Il trouvera par contre un petit mot laissé par Ako qui avait donc survécu et qui lui donnait rendez-vous dans leur ancien lycée…
 

Par sylvestre, le 11 janvier 2018

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Notre avis sur DRAGON HEAD (VOLUME DOUBLE) #5 – Tome 5

 
Ce dernier tome de l’édition en volumes doubles de la série Dragon Head rassemble les tomes 9 et 10. Du début à la fin, on y suit plus particulièrement Teru qui a enfin réussi à rentrer à Tokyo et qui va y vivre de nouvelles aventures à vous donner le frisson. Sa progression dans les couloirs du métro en est un bel exemple : parions que vous aussi, vous hésiterez parfois à tourner les pages de peur d’y découvrir ce qu’il y a à voir au bout du chemin !

Certaines séquences sont peut-être un peu longuettes, mais ça serait calculé que ça n’étonnerait pas : le mangaka Minetaru Mochizuki n’a-t-il pas prouvé être passé maître dans l’art de faire monter le stress ?! Il excelle toujours autant, en tout cas, à plonger ses personnages et ses lecteurs dans des décors et des situations oppressantes et étouffantes !

Il fait en plus revenir Teru chez lui, ce qui est assez traumatisant puisque si l’horreur était à son comble partout depuis le début de la catastrophe, tout espoir restait permis de retrouver des proches ou des amis vivants. Or là, l’auteur n’épargne pas son jeune héros et lui inflige un terrible coup de plus. Et en effet, quand Minetaru Mochizuki dit "dernier tome", ça ne signifie pas forcément "happy end" ! Oui, jusqu’au bout, le mangaka aura maltraité ses héros et ses lecteurs avec ! Et même si dans tout ce malheur finit par darder un timide rai de bonheur (Ako est toujours vivante !), Teru devra encore être spectateur de quelques scènes répugnantes, comme celle où Nimura lui joue un sale tour malgré ce qui aurait dû faire d’eux des amis pour toujours : le fait d’avoir survécu ensemble.

Dans cet ultime volume de Dragon Head, différentes nouvelles explications sont données au "phénomène" qui est à la base de ce thriller. Certaines tiennent du "on dit" puisqu’elles sont de sources invérifiables, d’autres sont au contraire très concrètes puisqu’on les voit en images, comme ce gigantesque volcan qui a surgi au beau milieu de Tokyo.

Des phénomènes qui s’expliquent, voilà qui extirpe les personnages d’un schéma irrationnel : obtenir des explications permet en effet d’envisager le futur, même si un futur heureux n’est manifestement pas pour demain dans le Tokyo de Teru et d’Ako ! Un autre indice marquant le fait que toute la planète n’a pas été touchée, c’est l’arrivée de militaires étrangers au Japon, même s’ils sont confrontés dès leur arrivée à une population démente et même si beaucoup de sang va être versé.

Ainsi prend fin Dragon Head : dans la certitude qu’un jour tout reviendra dans l’ordre, mais sans toutefois que le récit nous mène jusque là. Et dans un état de fatigue et de stress extrêmes puisque même si un avenir meilleur est enfin redevenu possible, ça reste pour nos héros Ako et Teru un horizon tellement lointain qu’on n’est pas sûr qu’ils en profitent un jour…

Terrible jusqu’au bout. Prenant, haletant, fort… Très fort ! Dragon Head est une superbe série manga, un angoissant thriller qui aura été mené de bout en bout avec maestria par un auteur de grand talent et qu’on aura pris plaisir à découvrir ou à redécouvrir dans cette imposante édition en volumes doubles.
 

Par Sylvestre, le 11 janvier 2018

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