DRAGON ETERNITY
De Profundis

En l’an 1300, Jehanne de SangClaire, inquisitrice assoiffée de pouvoir et de puissance, tua le dernier dragon, le condamnant avec ses pairs à errer dans l’entre- deux mondes durant 700 ans.
Une prophétie annonce leur retour et ils reviennent pour régler leurs comptes avec l’humanité. Il existe cependant un espoir, une jeune fille, Tara…

Par olivier, le 3 mars 2011

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Notre avis sur DRAGON ETERNITY #1 – De Profundis

De nos jours, la jeune Tara, orpheline, est pensionnaire dans un lycée. Alors que ses meilleures amies pensent, rêvent et fantasment sur les garçons, elle est en proie à d’étranges cauchemars où elle se voit poursuivie par un énorme monstre avec des cornes et des pattes griffues. Ses cauchemars se font de plus en plus réels, de plus en plus précis. L’esprit du dragon De Profundis tente d’entrer en communication avec elle.

Le temps de l’exil pour les dragons est révolu, mais ils ne peuvent pour l’heure que se réincarner en humains et ceux qui ont osé le faire sont emplis de haine envers les hommes. Sous la conduite de Kryaken, leur désir de vengeance est puissant et leur but est d’exterminer la race humaine qui les a tant fait souffrir.
Face à eux un grand dragon va se dresser, épris de justice et de paix, il va lutter contre les siens pour sauver l’humanité de l’extermination.
Au milieu de ce qui s’annonce comme une guerre fratricide et titanesque, la jeune Tara semble être l’enjeu de toutes les recherches, celle des Dragons mais aussi celle d’une mystérieuse confrérie. Sans le savoir, Tara est la clef qui permettra aux Dragons errants d’atteindre leur Nirvana, le Lindraklör.

Le scénario écrit à quatre mains par Marc Moreno et Amélie Sarn installe très rapidement l’histoire et les personnages. Le rythme est vif, l’action soutenue et l’alternance passé présent, qui explicite le récit et l’intrigue, est parfaitement maîtrisée.
Les deux scénaristes sèment au long de l’album les graines du développement futur de l’histoire, des remarques, des allusions, des faits discrètement évoqués qui laissent présager d’une suite pleine de surprises et de rebondissements.

Le dessin de Jérémy Gens est étonnant. Si ses personnages ont une nette inspiration manga, les décors, eux, sont précis et travaillés dans un esprit franco-belge. Une alliance des genres somme toute assez réussie et, si l’aspect manga répond à une demande culturelle actuelle, nul doute, au vu de certaines cases, que ce jeune dessinateur est sacrément doué.
Toute l’émotion, la peur, l’angoisse qu’il fait passer au travers d’un regard ou, à l’opposé, la puissance rageuse des dragons qui explose en tourbillons de flammes contribuent à faire de cet album un très bon moment de lecture.

S’il est destiné essentiellement à un public ado féminin, cet album échappe totalement au coté guimauve : il s’agit bien d’un album d’aventures où le fantastique fait irruption dans le quotidien.
Enfin, pour le plaisir, quelques clins d’oeils cinématographiques n’échapperont pas aux amateurs, comme la mise à mort des dragons en aspirant leur pouvoir, tout comme en un autre monde le pratique le Highlander, ou bien la capture d’un dragon qui semble sortir tout droit d’Underworld 2.

Par Olivier, le 3 mars 2011

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