Le mythe raconté par Bram Stoker

Jonathan Harker, clerc de notaire, se rend en Transylvanie pour finaliser la vente d’une propriété à Londres avec un seigneur des Carpates, le comte Dracula. A son arrivée dans ces contrées perdues, il comprend rapidement que le château renferme des terribles secrets .

Par legoffe, le 1 janvier 2001

Notre avis sur Le mythe raconté par Bram Stoker

Pascal Croci et Françoise-Sylvie Pauly sont des passionnés, voire des spécialistes de Dracula. Le dessinateur revient d’ailleurs, à la fin de ce livre, sur sa relation intime avec l’ouvrage de Bram Stoker qui a influencé sa vie d’auteur.

Cela explique sans doute l’originalité de la démarche entreprise dans le dyptique Dracula. Le premier volume, sorti en 2005, était l’histoire du Prince Vlad Tepes. Un voyage vers l’origine du mythe Dracula, une façon de comprendre l’inspiration de Stoker à travers l’histoire de l’Empaleur.

Ce deuxième volume est l’histoire de Stoker revisitée par Croci et Pauly. Un livre déroutant que l’on classera à part dans le monde de la bande dessinée. Le récit est fait d’extraits des journaux de Harker, Mina et du docteur Van Helsing, tous tirés de l’ouvrage de Bram Stoker. Jamais vous ne trouverez un dialogue, un échange dans les cases, pas plus que vous ne verrez Dracula. Les personnages eux-mêmes apparaissent rarement.

Les auteurs ont ainsi choisi des passages clé du livre Dracula pour en faire un magnifique livre illustré, une œuvre artistique mélange de poésie et de peinture. Car les dessins sont splendides et nous imprègnent de l’atmosphère de l’univers du vampire. C’est une succession de décors et de paysages, presque un carnet de voyage pour un monde que la raison nous implore de ne pas visiter mais qui nous attire inconsciemment.

En revanche, ceux qui cherchent une « histoire de vampire » ne trouveront pas forcément là matière à assouvir leur soif de… lecture. Celui, d’ailleurs, qui ne connaît pas l’histoire de Dracula devra se tourner vers le livre original car tout n’est pas retranscrit dans ce volume (ce serait impossible). Mais les dessins de Croci lui permettront sans doute de s’imprégner de belle manière de l’univers du comte.

Il s’agit donc avant tout d’un hommage au mythe, un bel ouvrage qu’apprécieront les uns et qui rebutera les autres, notamment ceux venus chercher un récit de facture plus classique.
 

Par Legoffe, le 26 mars 2007

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