DRACULA, L'ORDRE DES DRAGONS
Cauchemar chtonien

A la suite de leur rencontre avec les forces ténébreuses dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de vénitiens, Letizia, la nièce de Sir Conan Doyle, a été relâchée bizarrement par Dracula alors que Van Helsing se voyait retenu par le sinistre personnage. Pendant que ce dernier trouve l’opportunité de s’évader, Sir Conan Doyle se prépare à tendre un piège à Dracula pour le ramener vivant à Londres et lui faire subir une expérience qui devrait enfin le mettre hors d’état de nuire. Pour cela, il mandate une de ses équipes de l’ordre des dragons pour aller le capturer à Venise. Sachant que l’adversaire est des plus rusés, ils prennent le parti de monter un stratagème grâce au concours de Letizia. Pendant ce temps, l’autre équipe constituée par Bram Stocker et Lady Darmanson poursuit ses investigations sur les terres d’Anatolie afin de trouver ce qui a bien pu marquer définitivement le psychisme de Dracula lorsqu’il était enfant et le transformer en ce qu’il est.

Par phibes, le 19 avril 2013

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Notre avis sur DRACULA, L’ORDRE DES DRAGONS #2/3 – Cauchemar chtonien

Toujours bien inspiré par cette institution occulte de l’Ordre des Dragons de la fin du 19ème qui lui a permis d’animer par ailleurs, dans une époque plus contemporaine, les aventures d’Ernst Schäfer et d’Eva Wilson dans L’apogée des dragons, Eric Corbeyran revient dans les mêmes dispositions surnaturelles mais avec d’autres personnages pour nous dévoiler la deuxième partie de son histoire liée à Vlad Tepes autrement dit Dracula.

Après un premier tome d’ouverture qui permettait d’introduire le lecteur dans une enquête souterraine aux accents démoniaques, cette suite nous replace dans les investigations fantastiques du fameux ordre. Pour ce faire, Sir Conan Doyle et ses équipiers sont, conformément aux décisions prises par ceux-ci en fin d’album précédent, remis sur le qui-vive pour mener une double quête, l’une concernant Dracula lui-même, l’autre concernant une mystérieuse créature qui a marqué à vie le vampirique personnage.

Force est de constater qu’Eric Corbeyran mène particulièrement bien son récit, grâce à une juxtaposition réussie d’évènements qui font progresser habilement les recherches de chaque équipe. Marchant sur les traces du romancier Bram Stocker (il ne manque pas de le faire intervenir personnellement dans l’aventure en même temps que d’autres personnages aussi illustres comme Conan Doyle), ce scénariste averti nous plonge dans une intrigue assurément surdimensionnée, au suspense entreprenant et à l’intrigue subtile basée sur une expérience freudienne. Ce deuxième volet est l’occasion enfin de rencontrer le principal intéressé dans des dispositions pour le moins animées. Entre manipulations sournoises et affrontements hors norme, le lecteur aura tout loisir de faire des découvertes cauchemardesques et de vivre de bons rebondissements.

Côté graphique, cet opus signe le départ de Serge Fino remplacé par un duo d’artistes italiens, Giuliano Piccininno et Sofia Terzo. La transition se fait sans grosses embûches, de telle manière que le lecteur n’est pas dépaysé par rapport au premier tome. Le trait reste réaliste, explicite et se joue comme antérieurement des apparitions monstrueuses.

Une entreprenante deuxième partie sur une double quête du fameux Ordre des Dragons qui préfigure une expérience prochaine aux résultats incertains.

Par Phibes, le 19 avril 2013

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