DRACULA, L'ORDRE DES DRAGONS
L'enfance d'un monstre

A la fin du 19ème, la cité lagunaire de Venise tremble sous l’effet d’une vague effroyable d’assassinats peu communs. En effet, chaque jour sont découverts des cadavres de vénitiens qui ont la particularité d’avoir été mordus et vidés de leur sang. Considérant le caractère pour le moins étrange de ces crimes, le commissaire chargé de l’affaire mandate la médium Letizia Giordano. Nièce du romancier célèbre Sir Arthur Conan Doyle, cette dernière ne tarde à le mettre dans la confidence tout en lui faisant part de sa conviction que ces homicides sont du fait de Dracula et de sa ténébreuse troupe. Sur la base de ces éléments, l’écrivain accepte d’apporter son assistance en y engageant la loge à laquelle il appartient, l’ordre des dragons, et ses illustres confrères. Mais comment faire tomber le fameux vampire si ce n’est de lui faire face et de peut-être comprendre sa personnalité en cherchant l’origine de ses terribles propensions sanguinaires.

 

Par phibes, le 3 août 2011

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Notre avis sur DRACULA, L’ORDRE DES DRAGONS #1/3 – L’enfance d’un monstre

La collection 1800 patronnée par Jean-Luc Istin comte une série de plus dans son catalogue. Après entre autres Sherlock Holmes, Mister Hyde et Frankenstein, le commandant Achab, Alan Quatermain… voici venu le tour d’un autre personnage de roman des années 1800 à faire l’objet d’une aventure, le vampirisant comte Dracula, créé par l’écrivain Bram Stoker.

Pour les besoins de cette nouvelle saga, c’est le prolifique Eric Corbeyran qui se lance dans l’animation du scénario. Autant dire qu’avec une telle pointure du 9ème art, le récit proposé ne peut être que de haut vol. Et c’est le cas, car l’artiste a décidé de nous livrer des péripéties intenses, vampiriques à souhait avec frissons garantis.

Aussi, l’ombre du sanguinaire Dracula plane sur ce premier épisode qui a la particularité (comme d’autres l’ont fait précédemment dans cette même collection) de faire une revisite de la littérature classique pour y mêler astucieusement le réel avec le fictif. C’est ainsi que le lecteur est appelé à croiser des personnalités historiques que l’on ne peut méconnaître tels Sir Arthur Conan Doyle (Sherlock Holmes) et surtout Bram Stocker (Dracula) qui se doit de composer avec ses propres personnages.

A n’en pas douter, les péripéties qui se divisent en deux courants (une active et une passive) possèdent un réel potentiel, fantastique, et nous entraînent vers un affrontement inévitable. L’originalité vient surtout de cette quête que mènent Stocker et Lady Darmanson dans l’enfance de leur fameux adversaire et qui doit nous amener à des évocations infernales.

Le travail de Serge Fino est comme il se doit d’une grande précision. Les ambiances historiques qu’il met en évidence démontre ses aptitudes à œuvrer au plus proche de l’authenticité, dans des représentations remarquablement proportionnées et détaillées (preuve d’une recherche documentaire indéniable). Ces personnages sont beaux, possèdent réellement du charisme, surtout quand il s’agit de monstruosités sorties tout droit d’un imaginaire fécond.

Un premier épisode entreprenant qui ne peut que piquer au vif celui qui aime goûter aux histoires fantastiques.

 

Par Phibes, le 3 août 2011

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