DRACULA L'IMMORTEL
Tome 3/3

A la première de Dracula, la pièce de Bram Stoker, la tension est à son comble. Si Dean, le bras droit de l’auteur, peaufine les ambiances scéniques du Lyceum Theatre, l’acteur Basarab doit faire face à la sinistre Comtesse Bathory qui, au nom de leur ancienne inimitié, a décidé d’en finir avec lui. Leur échange hors norme s’achève dans le feu qui se propage dans tout le théâtre, juste au moment où Mina Harker et son ami Godalming, à la recherche de Van Helsing, arrivent à proximité. Ces derniers, qui apprennent de Quincey la mort de Basarab, se doivent d’en découdre avec l’une des sbires de la comtesse vampire. Après l’avoir mise hors d’état de nuire, Quincey et Godalming poursuivent leur chemin à destination de l’endroit où se cache Van Helsing. Par ce dernier, ils vont apprendre que leur combat contre les ténèbres est voué à l’échec car en face d’eux se trouve effectivement le dénommé Dracula. Est-ce que l’espoir est toutefois permis ?

Par phibes, le 14 novembre 2012

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Notre avis sur DRACULA L’IMMORTEL #3 – Tome 3/3

Comme pour commémorer le centenaire de la disparition de Bram Stoker, Michel Dufranne et Piotr Kowalski, sous le couvert des éditions Casterman, clôturent ce mois-ci leur triptyque lié à l’adaptation de l’ouvrage du même nom réalisé par Dacre Stoker (arrière-petit neveu du romancier) et Ian Holt.

Avec ce dernier tome, nous passons à une étape supérieure, celle qui consiste, d’une part, à faire tomber définitivement les masques et d’autre part, à participer à un ultime affrontement. En effet, faisant maintenant abstraction de toute tergiversation nouvelle et de tout dialogue redondant, les auteurs mettent cette fois-ci le paquet dans l’action, une action surdimensionnée qui vient à définir enfin le rôle effectif joué par chaque protagoniste. Aussi, dans ce déchaînement des forces en présence mettant en exergue des oppositions physiques monstrueusement acérées et hors normes, l’on ne manquera pas de découvrir quelques surprises concernant le chasseur vieillissant Van Helsing, le Comte Dracula, Mina Harker et évidemment le jeune Quincey, jusqu’à un final qui en dit long sur la destinée de ce dernier.

Graphiquement, on a la sensation que Piotr Kowalski a travaillé plus rapidement sur cet album, au regard du dessin qui semble moins précis que d’habitude. Son trait reste toutefois aussi acéré et demeure des plus convaincants dans les duels vampiriques surréalistes qu’il ne manque pas d’exécuter dans une violence sanguinolente bien caractérisée. Le côté sombre de son travail réside essentiellement dans l’apparition déformée de ses personnages et dans l’usage avantageux d’aplats de noir oppressants.

Un dernier tome d’une adaptation que ne manqueront pas d’apprécier tout particulièrement les adeptes de l’univers originel de Bram Stoker et de son personnage immortel aux dents longues, Dracula.

Par Phibes, le 14 novembre 2012

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