DOTANUKI
Tome 1

Le jeune Yukito accompagnait son maître Ozamu qui se rendait alors à la résidence de son ami Watsuki, administrateur de la région. Mais ce dernier refusa la présence de Yukito pour s’entretenir en privé avec Ozamu.

Laissé seul, Yukito va s’entêter à poursuivre un homme qu’il a aperçu et sur qui il semble avoir jeté son dévolu au point d’engager la bagarre avec lui…
 

Par sylvestre, le 1 novembre 2009

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Notre avis sur DOTANUKI #1 – Tome 1

Ceux qui ont fait un tour au festival international de la BD d’Angoulême en janvier 2009 n’auront aucune excuse valable s’ils disent qu’ils ne connaissent pas Lorenzo ou qu’ils n’en ont jamais entendu parler. Car sur le stand de feues les éditions Akai était proposés à tous les festivaliers des mangas gratuits. Oui, gratuits ! Des petits ouvrages d’une quarantaine de pages seulement, certes, mais qui étaient le fer de lance d’une politique éditoriale qu’il fallait bien que quelqu’un essaye de porter un jour : proposer des mangas gratuits grâce à la publicité qui y aurait trouvé sa place. Ces mangas, je vous l’donne en mille, étaient dessinés par ce Lorenzo…

Sur le site internet des éditions Akai, plusieurs séries avaient débuté. Elles pouvaient être lues en ligne, gratuitement. Dotanuki de Lorenzo fut celle qui eut l’honneur d’exister sur papier pour promouvoir le label ambitieux et novateur, label qui malheureusement n’a pas eu les reins assez solides.

Ce tome 1 (puisqu’il convient d’en parler comme ça même si à terme, les livrets de 32 planches dans son genre auraient été appelés à former de véritables tomes, avec plus de pages) commence par un très court prologue tout en couleurs. Un prologue à première vue bizarre puisqu’il y est question d’un dogme basé sur "le premier souvenir" alors que le héros Yukito, concerné et mis en scène, n’est pas un bébé et donc devait déjà avoir quelques souvenirs à son compteur ! M’enfin… Dans ce prologue, on croit reconnaître celui qu’on découvrira ensuite sous le nom de Maître Ozamu. Et enfin, on voit que Yukito a le nez qui saigne : cette blessure lui vaudra l’apparence qu’il aura dans la série, avec son pansement sur le nez.

Le monde dans lequel Dotanuki se passe est étrange aussi, hésitant entre monde futuriste et monde traditionnel japonais dans lequel certaines résidences (puisque c’est le cas de celle de Watsuki) ont plutôt des allures de fières mosquées !

Quant au fil conducteur de l’histoire, il reste encore peu clair à ce stade. On se demande d’ailleurs quelle mouche a piqué Yukito pour qu’il se mette ainsi à courser une proie dont, pour l’instant, on ne comprend pas pourquoi elle joue ce rôle !

Au niveau du dessin, Lorenzo peine à cacher ses faiblesses. Son style ressemble pas mal à celui de beaucoup de collégiens qui noircissent leurs marges de cahiers. Mais pourquoi le blâmer là-dessus puisqu’il est clair que c’est en forgeant qu’on devient forgeron !? Il n’empêche que des détails ne trompent pas. S’il met des effets de vitesse et de mouvement "à la manga", s’il s’applique à trouver des postures bien étudiées à ses personnages, il assure par contre (et par exemple) un minimum en habillant Yukito et son adversaire exactement pareil !!! C’est moyen, comme étude de perso, non ?!

Bon, vous l’aurez compris : Dotanuki vaut plus par l’ambition qu’il représentait que par ses qualités intrinsèques. Il reste cependant un ouvrage collector : qui sait comment les choses peuvent tourner pour Lorenzo, un artiste qui a malgré tout de la volonté et qui la cultive en montrant ses travaux sur le web…
 

Par Sylvestre, le 1 novembre 2009

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