DOSSIERS D'HELLBLAZER (LES)
Pandemonium

(Hellblazer: Pandemonium + Hellblazer #181)
Après s’être fait rondement avoir par les services secrets qui l’ont fait passer pour un terroriste John Constantine doit aller interroger un étrange suspect en Irak, un suspect qui, dès qu’il reprend ses esprits, dégage une sorte de vapeur qui pousse les autres à s’entretuer…
A la fin du volume nous avons aussi droit à une histoire qui voit Constantine confronté à deux monstres qui veulent capturer sòn âme…

Par fredgri, le 2 septembre 2013

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur DOSSIERS D’HELLBLAZER (LES) #2 – Pandemonium

John Constantine c’est en quelque sorte l’âme magique de Londres, l’anti héros anglais par excellence. Depuis près de 25 ans, ce personnage emblématique de l’écurie Vertigo, qui a fait partie d’une sorte de renouveau du comics, a marqué les esprits, surtout grâce au ton plein de cynisme de ses scénarios ! Il faut dire qu’avec des auteurs comme Delano, il y a toujours eu un regard sans concession sur l’humanité, sur la société, et cet album en est le parfait exemple. A tel point qu’on pourrait même se demander si l’intrigue ne passerait pas en second par rapport au discours désenchanté de l’anglais !
Parce que dès le début on est marqué par le fait que c’est très long à se lancer, qu’il y a beaucoup de digressions et qu’en fin de compte tout est prétexte pour délivrer un chapelet de textes qui condamne l’humanité, la société moderne, ses sentiments de peur, de violence etc. Évidemment c’est malgré tout très intéressant, car en ce moment on manque cruellement de personnage et d’auteurs engagés, c’est juste qu’il reste tout de même une vraie fracture entre ce fond très critique et l’intrigue en elle même qui fait presque remplissage !
De plus, On a aussi du mal à simplement accrocher à ce que ça raconte. Il suffit juste de voir l’efficacité du segment écrit par Carey en comparaison (un peu injuste je vous l’accorde, l’un étant un GN, l’autre un single auto-contenu d’une série !) pour saisir que Delano étire d’une part son récit et ensuite a tendance à l’instrumentaliser pour appuyer le côté cynique de Constantine.
Ce qu’il y a de véritablement intéressant avec cet album c’est le portrait, en substance, qui est dépeint du personnage. Pour peu que, comme moi, vous connaissiez finalement assez mal le bonhomme il peut être judicieux d’entrer dans cet univers avec Pandemonium !

Mais cet aspect digressif, légèrement fumiste fait aussi partie du décorum d’Hellblazer. Car le sujet reste toujours l’air du temps, la violence de la société et la frontière entre le matériel et l’immatériel. John Constantine n’étant qu’un véhicule, qu’un vecteur, le miroir d’un monde en chute libre !
Il faut donc s’accrocher pour entrer dans l’histoire qui petit à petit, au rythme des mégots jetés négligemment ou des grandes théories, nous fait entrer dans un scénario qui donne tout de même l’impression de ne pas aller jusqu’au bout des choses. Ok, on parle de terrorisme, des camps de prisonniers ou la torture est régulièrement appliquée, des exactions du gouvernement, mais cela garde la nonchalance de John, cette façon de vouloir tout dire sans pour autant développer en profondeur !
Oui, l’album est agréable, même si on passe notre temps à attendre que ça démarre, mais c’est tout !

Le gros point positif reste tout de même le très bon travail graphique de Jock qui explose sur chaque planche, jouant avec les textures, mélangeant les techniques graphiques, le tout avec un vrai sens de la mise en page… Remarquable !

Donc au moins pour en avoir plein les mirettes ! Pour amateur averti !

Par FredGri, le 2 septembre 2013

Publicité