DOSSIER A.
Le lapin rouge

A creuser à l’endroit indiqué par le jeune Marco, Shuzo Iriya a découvert un cercueil d’un grand intérêt historique et archéologique. Mais un texte gravé dessus et la mémoire du défunt père du petit Vénitien le convaincront de ne pas l’ouvrir malgré la promesse de découverte dont cette sépulture était synonyme…

Hitler avait créé l’Ahnenerbe, un groupe d’archéologues dont la mission était de retrouver ce que le Führer appelait les "quatre légendes de l’Humanité" ; et parmi elles : l’Atlantide. C’est à Vienne que Iriya rencontrera le dernier survivant de l’Ahnenerbe. La notion de race pure s’invitera au centre des débats, liée pour certains au mythe des premiers Atlantes… Liée pour d’autres à des croyances cousines au Japon…
 

Par sylvestre, le 1 décembre 2010

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Notre avis sur DOSSIER A. #6 – Le lapin rouge

Shuzo Iriya, le héros de la série Dossier A., est archéologue même s’il n’est pas reconnu par tous ses pairs. Il n’empêche que c’est en archéologue peu méthodique qu’il traverse ce sixième tome, creusant par exemple là où Marco lui avait indiqué qu’il trouverait quelque chose sans avoir établi au préalable des levés ou fait des mesures et des photos, et se résignant au bout du compte à ne pas ouvrir le cercueil qu’il a exhumé alors que n’importe quel chercheur passionné enfin arrivé au bout de sa chasse au trésor l’aurait fait, surtout dans le contexte concurrentiel de la série !!! Bref, le genre de choix scénaristique "humanisme mielleux" qui vise (?) à faire de Iriya un héros "encore plus gentil", ce qui n’est pas forcément très utile pour l’histoire, pour l’aventure… M’enfin…

La première partie de ce sixième tome (50 pages environ) se passe donc à Venise, en Italie, mais elle est suivie par un épisode se passant au Japon. Cet épisode japonais qui paraît à première vue indépendant resterait énigmatique si le volet d’après, nous ramenant cette fois en Autriche, ne dévoilait pas vite un lien ténu avec le Japon. La dernière partie se passe également au Japon, tout comme l’épisode 6 ("La lettre"), au beau milieu de tout ça, qui semble lui pour le coup complètement indépendant… Bref : on n’arrête pas de voyager, avec ce manga ! Merci de ne pas calculer le bilan carbone du héros, hi hi hi !!!

Dossier A., malgré les libertés que l’auteur prend, est quand même une série très documentée. Vous remarquerez d’ailleurs (astuce !) que plutôt que nous asséner de longs textes explicatifs, les auteurs préfèrent parfois créer des dialogues qui partagent un même texte : ainsi, lorsque son interlocuteur raconte quelque chose (d’archéologique) à Iriya, celui-ci prend le relais en continuant les phrases de l’autre avant de lui repasser la parole : il montre ainsi connaître son sujet, et la lecture de ce qui reste de longues phrases n’en est pour le lecteur que plus agréable, moins "barbante litanie" !

Un sixième tome se rapprochant plus du Japon comme ça avait déjà été le cas dans le tome 4. Un sixième tome donc un peu plus "exotique" puisqu’on y aura un peu moins de repères culturels, mais un sixième tome toujours aussi intéressant, agréable à lire, et représentatif de cette série de qualité.
 

Par Sylvestre, le 1 décembre 2010

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