DOROTHY BAND
Tome 3

Enfermés à la prison du Pays de l’Ouest pour avoir participé à la guerre de la musique, l’Epouvantail et Toto survivent tant bien que mal. Au dehors, Dorothy participe à un mouvement de foule qui prône le rétablissement de la musique. Profitant de cette fronde, les deux prisonniers finissent par s’évader avec l’aide du Bûcheron de Fer. Après que l’Epouvantail ait joué publiquement sa nouvelle chanson et rendu folle la princesse des ténèbres, ils rejoignent Dorothy et le reste de la bande. La sérénité étant rétablie, ils quittent le pays pour retrouver le chemin de la maison d’édition d’Oz. Mais la rencontre avec le PDG de la boite ne se déroule pas comme ils auraient pu le prévoir.
 

Par phibes, le 12 novembre 2009

Publicité

Notre avis sur DOROTHY BAND #3 – Tome 3

L’univers parodié du "Magicien d’Oz" de L. Frank Baum par le coréen Hong Jac-ga revient pour la troisième et dernière fois en remettant sur les planches la sémillante Dorothy et ses surprenants amis. Dans le précédent épisode, le lecteur avait participé à la montée en puissance d’un mouvement contestataire à l’encontre du haut dignitaire du Pays de l’Ouest et de ses décisions anti-musicales.

En cet opus, le mouvement se précipite, porté par une Dorothy prête à en découdre. Alors que ses deux collègues (L’Epouvantail et Toto) suivis par Bûcheron de Fer se démènent à l’intérieur de la prison, la grogne se généralise au point de faire sombrer dans la folie la dirigeante qui est à l’origine de l’interdiction de faire du bruit.

Hong Jac-ga rétablit ce pour quoi Dorothy et sa bande existe, la musique. De son style plein de fraîcheur, il semble identifier ses personnages en leur donnant une raison de se soulever. Les péripéties que l’on voit aux travers des personnages fabuleux que l’on connaît bien maintenant, se déroulent dans une atmosphère totalement irréelle, pur produit d’un rêve profond dont on attend la chute avec impatience. Respectant un chapitrage strict, l’auteur donne une orientation linéaire qui fait passer ses personnages clés du Pays de l’Ouest libéré au studio d’Oz, dans un voyage plein d’imprévus, parfois difficiles, pour atteindre une envolée lyrique éthérée. De fait, on se surprend à suivre, fanatiquement parlant, la cadence imprégnée par la jeune héroïne qui acquiert, au fil des péripéties qui ne lui font pas forcément de cadeaux, une maturité indéniable.

Le graphisme de l’auteur maintient son côté enchanteur. D’un crayonné efficace, il donne vit à une univers consistant, très jeune et auréolé d’un fantastique poétique. Parfois rapide, son coup de patte peut se révéler plus complexe dans certains décors fortement chargés de gris. La magie de ses personnages opère sincèrement grâce à leur expressivité confondante, auréolée d’une musique omniprésente.

Un voyage d’une grande sensibilité dans un univers où l’imaginaire devient charmeur.
 

Par Phibes, le 12 novembre 2009

Publicité