DOPPELGÄNGER, LE DOUBLE MALEFIQUE
Intersignes

Amateur d’art religieux et plus particulièrement de représentations où le mal s’exprime dans toute sa diversité, Germain Maltret se plait à flâner dans les allées richement décorées de la cathédrale d’Albi. Toutefois, un appel téléphonique d’un notaire l’oblige à renoncer à sa contemplation pour se transporter en la Commune de Terre-Clapier. En effet, sa mère est décédée et il se doit régler les formalités de la succession. Mais en arrivant sur les lieux, il est l’objet de rencontres particulièrement surprenantes, d’abord la mystérieuse et lunatique Nelly, ensuite un personnage qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Par ailleurs, d’autres évènements bien étranges se produisent tels la découverte d’animaux morts, la disparition de personnes, l’éclatement de verrières… Que se passe-t-il réellement tout autour de Germain ? Tout porte à croire que ces évènements annonciateurs de mort sont liés à sa venue dans la Commune Terre-Clapier. Germain va tenter de comprendre tous ces signes avec l’aide du médium Victor Franek.

 

Par phibes, le 6 janvier 2011

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Notre avis sur DOPPELGÄNGER, LE DOUBLE MALEFIQUE #1 – Intersignes

Cet album signe les retrouvailles d’Eric Corbeyran et Christophe Bec, deux artistes patentés que l’on ne présente plus tant leur renommée est synonyme de titres à succès. Après avoir produit ensemble le one-shot Dragan chez le même éditeur, les voilà à nouveau partenaires, quelques vingt ans plus tard, pour un diptyque qui s’annonce des plus mystérieux.

En effet, basé sur le concept paranormal du doublement de personne, du sosie maléfique, ce premier volume établit une intrigue haletante et multidirectionnelle. Germain Maltret, le personnage principal qui subit les péripéties, nous entraîne dans une succession d’évènements extraordinaires qui, de par leur teneur peu naturelle, soumet le lecteur à un questionnement incessant. Faits maléfiques et comportements humains suspects font parti du puzzle ténébreux qu’Eric Corbeyran présente dans un alternat maîtrisé. Ne lâchant pour l’instant que quelques pièces éparses, ce dernier draine un sentiment d’oppression dans une atmosphère plutôt pesante, entretenue par un autre personnage clé, Victor Franek.

Ce premier opus qui pose adroitement les fondations d’une histoire fantastique, renvoie le lecteur dans des dispositions scénaristiques qui piquent assurément la curiosité voire l’avidité de celui qui se délecte de sensations fortes. Tous les ingrédients dont dispose cet épisode, (manifestations hors norme, rencontres énigmatiques, lieux isolés…) suffisent à capter l’attention et ne trahissent aucunement, à ce stade, les orientations finales du prochain tome.

Au niveau du graphisme, Christophe Bec ne se départit pas de ce réalisme quasi photographique qu’on lui connaît pour l’avoir apprécié dans des séries comme Sanctuaire, Prométhée, Bunker, Le temps des loups… Assez statique toutefois dans la représentation de son nouvel univers, il parvient sans difficulté à dépeindre avec force le mystère dans toute sa splendeur, via des expressions silencieuses qui en disent long ou des découpages très dynamiques Les ambiances oppressantes qu’il génère dans une évocation souterraine sont réellement probantes et prouvent que l’auteur est vraiment à l’aise dans cet univers.

Une première partie alléchante et angoissante à souhait d’un thriller moderne réalisé par un duo aguerri, sur une dualité qui, de par son caractère anormal et maléfique, promet bien quelques bons cauchemars. La suite nous le confirmera certainement.

 

Par Phibes, le 6 janvier 2011

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