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DOOMSDAY CLOCK

DOOMSDAY CLOCK

(Doomsday Clock 1 à 12)
Il y a une trentaine d’années, un justicier milliardaire nommé Ozymandias a déclenché une fausse invasion extra-terrestre pour "sauver l’humanité", prétextant que devant un danger aussi fédérateur, les hommes en oublieraient leur diverses rancunes. Malgré tout, à cause des confidences d’un autre justicier nommé Rorschach, les plans d’Ozymandias ont été révélés au public ! Désormais obligé de se cacher, il monte une nouvelle équipe composée du nouveau Rorschach, du duo Marionnette et le Mime, puis ensemble ils partent chercher le mystérieux Dr Manhattan qui s’est réfugié dans une autre dimension… Il serait le seul à pouvoir ramener de l’ordre dans tout ça.
Ozymandias et les autres découvrent alors que cette nouvelle dimension est celle de la Ligue de Justice et que Manhattan a commencé à interférer avec le cours des événements, manipulant à leur insu les héros de cet univers.
Ozymandias, toujours aussi manipulateur, décide alors de placer lui aussi ses pions…

Par fredgri, le 6 octobre 2020

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Notre avis sur DOOMSDAY CLOCK

Il n’est plus, aujourd’hui, nécessaire de présenter Watchmen, le chef d’œuvre d’Alan Moore et Dave Gibbons. Si ce n’est que malgré tout, depuis le début cette maxi-série est restée une licence DC et depuis que Paul Levitz n’est plus là pour la protéger,DC n’a de cesse de vouloir l’exploiter comme il se doit, quitte à trop en faire ! Il y a quelques années on a eu droit aux fameuses mini-séries "Before Watchmen" qui entreprenaient, plus ou moins pertinemment, de raconter l’avant, revenant sur les origines des uns et des autres, précisant tel ou tel détail et amenant déjà l’idée qu’il pourrait peut-être un jour y avoir une suite !

L’idée a bien évidemment fait bondir tous les fans de Watchmen, tant cela paraissait complètement folle cette envie de continuer la trame qu’avait conclue Moore si brillamment. Considérer cet univers comme une vulgaire franchise que l’on peut exploiter à l’envi c’est en soi extrêmement discutable ! Mais quand on a vu arriver l’arc The badge dans Flash et Batman, on a su que non seulement il y aurait bien une suite, mais qu’en plus elle impliquerait un croisement avec le DC Universe…

Alors le principe est simple. Après les évènements de Watchmen, le Dr Manhattan a décidé de fuir, pour finalement se réfugier dans la dimension de Superman et de la Justice League. Comprenant qu’il s’y trouvait une multitude de sur-hommes il s’est mis à réfléchir sur les diverses lignes de réalité qui ont pu provoquer l’émergence des super-héros, depuis la création de Superman, qu’il suffisait d’éloigner tel objet à un moment précis pour empêcher par exemple la création de la Justice Society of America…
L’idée est intéressante, mais on devine très vite que balancer un personnage aussi omnipotent que Manhattan dans l’univers de Batman risque de poser pas mal de problèmes de cohérence, qu’il va être difficile de tout raccorder. Et c’est peut-être le premier véritable soucis à la lecture de ce volume, le sentiment parfois d’un joyeux gloubiboulga ou Johns tente de faire coller un peu trop d’éléments, au détriment des diverses personnalités qui sont mises en scène. Ainsi le croisement des deux univers fait vraiment forcé par moment, avec des explications qui peinent à réellement convaincre, quand bien même le récit est prenant et bien rythmé. Johns connait son boulot, mais manque de conviction, au final !
De plus, il nous ressort ses éternelles thématiques, avec ce sempiternel entremêlement de dimensions qu’on avait déjà vu dans Infinite Crisis ou encore dans les 3 légions. Ça a le mérite de poser des questions intéressantes (notamment, sur la soi-disant pro-activité des super-héros DC, bien plus plongés dans leurs conflits qui ravagent le monde environnant, que véritablement concernés par le bien être de ce même monde qui sombre progressivement avec eux !), mais ça rajoute un filtre hermétique qui nous coupe l’envie de vraiment vibrer avec ces personnages !

Au final, d’autres projets vont certainement suivre, comme la mini-série de Rorschach qui débute en ce moment aux States, il suffit de surveiller les news ! Il n’en demeure pas moins que le scénario reste assez captivant et bien équilibré, mais la seule personne à vraiment sortir son épingle du jeu c’est encore Gary Frank qui nous offre une très belle prestation (peut-être moins rigoureuse que celle de Gibbons, c’est vrai !) !

Doomsday Clock n’arrive peut-être pas à la cheville de Watchmen, le scénario n’en a pas la richesse, ni l’exigence, toutefois cela reste assez beau, avec des pistes de réflexion intéressantes deçi delà !

A voir, pour les plus curieux !

Par FredGri, le 6 octobre 2020

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