Doomsday.1

(Doomsday.1 1 à 4)
Alors qu’elle finit une longue mission d’observation en orbite, une équipe d’astronautes découvre qu’une explosion solaire vient d’éclater, propulsant une énorme boule d’énergie en direction de la Terre. A peine ont-ils le temps de prévenir les gouvernements que la planète est ravagée. Ayant survécu au désastre ils finissent par atterrir à bord de leur navette pour se rendre compte que partout c’est le désastre. A la recherche de rescapés, ils commencent leur voyage…

Par fredgri, le 27 novembre 2013

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Notre avis sur Doomsday.1

En 1975 John Byrne est un jeune auteur qui débute sa carrière. Il travaille pour Charlton Comics et commence à peine à se faire remarquer par Marvel chez qui il deviendra ensuite une véritable star… En attendant, avec Joe Gill, en Juillet de la même année, il entame la série Doomsday +1 qui durera 10 numéros.
On découvre alors un artiste bourré de potentiel, le tout dans un cadre post apocalyptique ou trois astronautes rescapés atterrissent sur Terre après qu’un homme d’état d’Amerique du Sud ai envoyé des missiles à tête nucléaire sur les principales villes du monde…

Presque 40 ans après, Byrne reprend le concept pour l’actualiser.

Il se débarrasse donc du cadre "nucléaire" pour ancrer son intrigue dans une catastrophe naturelle soudaine et radicale. Néanmoins, là ou la série originale prenait le temps de développer les quelques caractérisations, Byrne multiplie le nombre des protagonistes et du coup ne prend plus vraiment le temps de s’attarder sur chacun d’eux. C’est très succinct, d’autant qu’il use et abuse des ellipses, avance très vite sur des pans entiers de l’histoire tout en s’attardant parfois sur des éléments moins capitaux. Il faut dire que cette première mini-série de 4 numéros a pour objectif de résumer la première année, donc il ne faut pas traîner.

Mais le plus surprenant c’est de voir avec quelle vitesse il se débarrasse ou en tout cas minimise l’impact de cette fin du monde. Les rescapés sont nombreux et le plus souvent même pas touchés par les effets extrêmement nocifs de ce désastre. Des prisonniers ont profité de la confusion pour prendre possession d’une prison, ils semblent être passés au travers de l’apocalypse et continuent de tenir bon dans leur prison, tranquillement, pareil pour cet allemand qui contrôle cette tribu de "sauvage" etc. Byrne se débarrasse donc de la cohérence de la série originale, de son contenu très ouvertement critique sur la civilisation moderne, comme le regard que Gill porta sur l’émergence de la technologie qui supplanta l’humanité au réveil de la catastrophe…

On obtient alors une mini série somme toute très sympathique, tout de même, mais quelque peu vidée de sa matière, de son sens de l’aventure pure.
A force de vouloir trop révisiter ses propres créations Byrne en perd un peu l’essentiel sur ce coup ! Dommage.

Il annonce une suite à venir prochainement, portant cette fois le nom de Doomsday.2. Ca sera certainement l’occasion de parler de l’enfant de Yulia, de l’évolution de la communauté.
Je vous conseille toutefois de redécouvrir, en parallèle la première série que Fantagraphics regroupa dans les six Doomsday Squad paru en 1986 (mis en couleur et très bien restaurée d’ailleurs !), une très bonne histoire qui a certes un peu vieilli, mais qui reste passionnante !

Par FredGri, le 27 novembre 2013

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