DONJON POTRON-MINET
Sans un bruit

Arakou de Cavalère, le père de Hyacinthe, décide de quitter son château et son ennuyeux quotidien pour partir à l’aventure. Mais celui-ci se voit obliger d’être accompagné d’Alexandra, qui se refuse de le laisser partir ainsi seul.
Ensemble, ils se lancent sur la trace des anciens camarades chevaliers d’Arakou pour se rendre compte que le temps de la chevalerie est bel et bien révolu…
Pendant ce temps, Cormor tente de convaincre les princes et princesses de lu accorder des fonds pour rebâtir Antipolis.

Par VincentB, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur DONJON POTRON-MINET #-83 – Sans un bruit

Le tome -84, avec lequel Blain signait son dernier Potron-minet, annonçait la couleur : un changement de direction pour la période pré-zénith.
Déjà, le saut entre l’album -97 et le -84 marquait cette transformation (à mon grand regret, puisque ce début de Potron-Minet représente ma période préférée de Donjon). Rappelez-vous, on retrouvait un Hyacinthe transformé, transfiguré, et l’on découvrait petit à petit les causes de ce changement chez ce personnage auparavant généreux et avenant. Se dessinait déjà le personnage que nous avons découvert dans la période Zénith.
Mais dans cet album, ce n’est pas Hyacinthe qui est mis en avant, même si la fin le met en scène d’une manière qui ne laissera pas indifférente. Non, ici, on se concentre principalement sur les personnages d’Alexandra et d’Arakou de Cavallère, ce dernier étant à la recherche de ses anciens camarades.
Mais aussi de Cormor, dont le chemin croisera celui d’un personnage déjà rencontré au tout début de Donjon Potron-minet qui ne manquera pas d’amener une touche d’humour bienvenue à cet album (de même qu’un ancien camarade d’Arakou que nous allons ici rencontrer).
Car oui, le contexte est plutôt sombre, tel une aube apocalyptique, dont le calme et la douceur tranche avec la dureté des évènements qui se déroulent en son sein.
La naïveté des premiers albums de cette époque est révolue, désormais, l’ambiance est bien plus morose, et l’on sent une page de l’aventure Donjon se tourner.
Ce changement est accompagné par le changement de dessinateur, Blain passant ici les crayons à Gaultier. Ce dernier offre une prestation de qualité, on se sent d’ailleurs quelque peu frustrés du format de l’album qui semble trop petit pour son riche graphisme.
Gaultier nous offre une performance de qualité qui ne tranche pas radicalement de celle de Blain, on reste globalement dans le même esprit (Walter, le coloriste de la série, vient sans doute renforcer cette impression avec ses teintes). Le style reflète très bien un esprit moyenâgeux apportant une touche très authentique à l’album.

Ce nouveau Donjon est la digne continuité du précédent tome (le -84), le changement de dessinateur se fait en douceur, Gaultier comme Blain étant très doué.
Malgré la déception de ne pas avoir les épisodes -95 à -82 on suit très agréablement ces nouvelles aventures, plus sombres, qui marquent l’évolution de Hyacinthe en voie de devenir le maître du Donjon. La fin de l’album représente d’ailleurs un grand évènement sûrement primordial pour l’évolution du personnage, comme la scène finale le prouve d’ailleurs.

Par VincentB, le 5 octobre 2008

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