Don Vega

Madrid, 1848. Don Vega, qui est l’héritier d’une riche famille de Californie, reçoit un courrier qui lui apprend le décès de ses parents. Le père Delgado lui demande de revenir au plus vite. Dès que Don Vega revient au domaine familial, il découvre que l’endroit est géré par Gomez, un ancien officier. Le jeune homme apprend également quelle est la réalité dans le pays. Gomez, aidé par Borrow, rachète les terres à bas prix et les revend bien plus cher. Des peons se sont révoltés. Sous le nom d’El Zorro, un mythe du coin, ils tentent de tenir tête, mais ce n’est pas facile et face à la brutalité et la violence de Borrow, le combat des peons est perdu d’avance.
Don Vega doit donc agir, à sa façon, pour mettre un terme à l’injustice et récupérer ses terres…

Par berthold, le 12 octobre 2020

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Notre avis sur Don Vega

Avec un titre comme celui là, on comprend vite à qui Pierre Alary rend ce bel hommage.

Comme tout le monde, vous avez connu la série de Walt Disney, Zorro et qui continue encore d’être rediffusée. Vous avez aussi du voir les deux films, assez réussis, avec Antonio Banderas dans le rôle titre.
Le personnage a été crée en 1919 par Jonathan McCulley (1883-1958). Il fait sa première apparition dans une histoire sous le titre Le Fleau de Capistrano, publiée en roman en 1924 sous le titre Le signe de Capistrano avant d’être republiée avec un nouveau titre : Le signe de Zorro. Depuis, le cinema, la télévision et la bande dessinée ont fait entrer le personnage dans la légende.

Pierre Alary propose une relecture du mythe du Zorro avec son Don Vega. Son récit est bien mené et nous raconte la naissance de la légende. L’histoire s’inspire d’un mythe local, celui d’El Zorro, dont des peons revêtent la cagoule pour tenter de lutter contre l’oppression de ce Gomez et de l’exploitation qu’il fait de leur terre. Et c’est le retour de Don Vega, suite à la mort de ses parents, qui va changer la donne dans le pays.
Alary, avant de nous lancer dans cette histoire, nous explique le contexte historique et politique des années 1848 et 1849. Puis, nous plongeons dans l’action. Le scénariste nous procure de bonnes sensations avec ces aventures et de nombreux rebondissements qui nous surprennent tout au long de cette lecture.
Pierre Alary s’impose encore une fois comme un excellent conteur et un très bon adaptateur. Il nous l’avait prouvé avec Mon traître et retour à Killybegs. Il n’en rajoute pas et va, tout simplement, à l’essentiel. Ce qui donne du dynamisme au récit.

Le dessin d’Alary est parfait. J’admire son talent depuis Silas Corey, la série ecrite par Fabien Nury. Avec Don Vega, il nous montre l’étendue de son art. Il fait ressortir les émotions des personnages et les ambiances du récit. Un vrai travail d’auteur, tout en restant dans le divertissement pur et simple.

Une très agréable surprise et une relecture intelligente d’un mythe littéraire et cinématographique. Un divertissement de grande qualité que je vous invite à découvrir.

 

Par BERTHOLD, le 12 octobre 2020

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