DOGGYBAGS
Tome 3

 
Room 213 :

Le monde des narcotrafiquants est sans pitié, mais le danger ne vient pas toujours des forces de police ou des gangs ennemis. C’est ce que va expérimenter un caïd du milieu dont le pire ennemi aura peut-être été de la drogue qu’il a prise et qui lui aura donné de terrifiantes et fatales hallucinations…

La danza de los 13 velos :

Trois hommes se sont retrouvés dans une boîte de nuit autour d’un verre qu’ils sirotent sans s’interdire de regarder se déhancher une danseuse légèrement vêtue. La conversation qu’ils tiennent va les amener l’un après l’autre à raconter une récente histoire qu’ils ont chacun vécue avec une femme qu’ils ont préféré humilier plutôt que lui porter l’aide qu’elle demandait.

Dia de muertos :

Le gang des Zetas de la région de Vera Cruz essuie une expédition punitive menée par de redoutables justiciers masqués agissant avec des stratégies et des moyens quasi-militaires, comparables en tout cas à ceux de qui ils veulent la peau…
 

Par sylvestre, le 3 novembre 2012

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Notre avis sur DOGGYBAGS #3 – Tome 3

 
La première histoire est signée par Run au scénario et par Neyef au dessin. La seconde est l’œuvre de Florent Maudoux. La troisième est elle réalisée par le scénariste Francesco Giugiaro et le dessinateur Jérémie Gasparutto. Toutes trois composent ce troisième recueil d’histoires courtes toutes en couleurs et sans aucune concession, et toutes trois se révèlent carrément en phase avec le concept de cette série Doggybags.

Un des atouts de ce tome 3, c’est qu’il rassemble des bandes dessinées se déroulant toutes dans le sombre univers des gangs mexicains de narcotrafiquants. Ce qui donne une cohésion à l’ensemble, voire lui donne des allures d’émission thématique (!) Car oui, on pourrait presque parler d’un niveau documentaire, et entre chaque récit, des informations très intéressantes nous sont données sur ce qu’il faut savoir avant tout pour apprécier ensuite au mieux la vision trash qu’ont les auteurs de leur sujet.

Le style graphique de chaque "nouvelle" est en plus très en adéquation avec les thèmes : les couleurs et les ambiances des planches nous propulsent avec réussite dans la poussière et la moiteur ou le bruit et les effluves des lieux décrits. On en viendrait même à entendre les pales de ventilateurs tentant avec fatigue de brasser un air décidément étouffant ou à percevoir les vacillantes luminosités d’un vieux poste de télé ! Des mises en conditions qui nous conduisent le moments venus aux spectaculaires effusions de sang, aux virils échanges de coups ou à ces sordides mises en scène qui nous font d’autant frissonner qu’elles nous sont vendues comme étant monnaies courantes à Ciudad Juarez et dans ses alentours…

Drogue, corruption, trafics, quartiers sous contrôle de gangs, meurtres abominables, vengeances et règlements de comptes… Vérités ou légendes colportées servant à maintenir les Américains des Etats-Unis dans leur indicible crainte qu’un jour, trop de Mexicains viennent leur bouffer leur soupe ?! (euh… leurs donuts) ?!

Toujours aussi bien foutu dans sa conception avec ses pages intercalaires de textes et ses fausses publicités entre les BD, ce tome 3 de Doggybags est comme les précédents : puissant, scotchant et flippant… Bravo, gringos !
 

Par Sylvestre, le 3 novembre 2012

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