DOGGYBAGS
Tome 2

 
Elwood and the 40 freak bitches :

Elles seraient des extraterrestres venues se faire féconder sur Terre par des hommes pour que naissent ensuite plein de petits "espions" au solde de leur planète… Mais leur petit manège n’a pas échappé à Elwood le pompiste ! Aussi, à chaque fois qu’il a vu une de ces créatures – trop belles pour être honnêtes, c’est aussi comme ça qu’il les reconnaît – il n’a pas hésité à faire son devoir de résistant en les éliminant sans aucun scrupule… 

The border :

La frontière géographique, la frontière naturelle, ce sont les petites collines, à l’horizon. C’est vrai. Mais eux, ils savent que la vraie frontière, c’est eux ! Qu’avec leurs flingues, ils sont là pour empêcher concrètement les Mexicains de venir emmerder les honnêtes Américains chez eux… Quitte à leur tirer dessus…
C’est ce qu’un jeune Américain va expérimenter : un beau jour, il va accompagner deux caïds rompus à l’exercice et attendre avec eux jusqu’à la nuit tombée leur "ennemi" pour lui expliquer qui, dans ce désert, est le boss !

Vol express 666 :

Attention, histoire vraie ! Licencié de sa compagnie aérienne de fret en 1994, Auburn Calloway va vouloir se venger en montant à bord d’un appareil pour tenter de le faire s’écraser sur le siège de sa compagnie. Armé d’un harpon de pêcheur et de deux marteaux cachés dans un étui de guitare, il va sans problème, le jour venu, se faire accepter à bord d’un avion en qualité de collègue par les trois membres du staff et attendre que l’appareil ait décollé pour mettre à exécution son plan, un plan voulu ultra-violent pour être efficace à coup sûr…
 

Par sylvestre, le 1 mai 2012

Notre avis sur DOGGYBAGS #2 – Tome 2

 
Le tome 1 était une sorte de pari fait par ses auteurs. L’apparition de ce tome 2 est donc une bonne nouvelle, puisqu’elle traduit ainsi que DoggyBags aurait trouvé son public. Un public qui peut donc jubiler, car comme les numéros de la série sont composés de récits courts, ça veut dire qu’ils ont là plusieurs nouvelles histoires complètes à se mettre sous la dent ! Yeah !

Le tome 1 avait de nombreuses qualités, la plus importante étant sans doute d’avoir osé. Le tome 2 ne fait pas défaut. L’annonce était claire : DoggyBags, c’est trash et politiquement incorrect ! Sexe, drogue, rock’n’roll, violence, hémoglobine… Voilà un titre à ne pas laisser entre des mains innocentes !

Fictions ou adaptations, c’est au choix. Or, si le premier volume de DoggyBags faisait clairement dans la fiction avec "Masiko" ou dans la reprise avec une adaptation d’un Conte de la Crypte (ce sur quoi s’explique le scénariste Run dans la rubrique courrier des lecteurs de ce second opus), ce tome 2 ferait presque plus – bien qu’il puise encore largement dans le fantastique lorsqu’il le faut – concept-album !!! Sinon documentaire, si on osait… Pas tant pour la première histoire, mais pour les deux autres. En effet, "The border" traite (librement, certes…) du problème d’immigration clandestine à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Mais l’évoque, en tout cas, et est en cela exotique, ciblé, fantasmé à partir du réel. Quant à "Vol express 666", il est la représentation dopée aux giclures de sang d’une histoire vraie, celle du fameux vol Fedex 705, que vous découvrirez donc si vous ne la connaissiez pas, et au sujet de laquelle vous pourrez ensuite à loisir vous documenter sur internet !

Et tout cela donne une cohérence à DoggyBags. En tout cas jusqu’ici, vu qu’on a affaire bon an mal an au même vivier d’auteurs que dans le tome 1. Car ces auteurs, notamment Run, se montrent vraiment fascinés par les US et par leur pouvoir d’inspiration, quitte à nous proposer ensuite des bandes dessinées déjantées et surboostées mais relatives à des éléments du cru !

Donc tenez-le vous pour dit : DoggyBags, non, ce n’est pas pour les enfants de chœur. Mais c’est osé et puissant, et ça acquiert histoire après histoire une certaine âme. De quoi rêver d’une collection aux nombreux volumes devenant en quelques sortes une encyclopédie graphique rebelle racontant en mettant le doigt là où ça fait mal de drôles d’histoires vraies et d’autres, plus fantaisistes mais valant leur pesant d’angoisse et de sang…

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Par Sylvestre, le 1 mai 2012

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