DMZ
On the ground

Matthew Roth est un photographe reporter qui rêve de gloire, de reconnaissance, en attendant il saisit le moindre contrat pour accompagner les "grands" journalistes sur le terrain. Cette fois, il doit suivre la vedette du moment, Ferguson, ensemble ils doivent rejoindre Manhattan qui est coupé du monde depuis quelques temps. Véritable zone démilitarisée (DMZ en VO), l’île est un vrai coupe gorge ou peu de gens osent s’y perdre ! Néanmoins la guerre civile y règne, c’est une superbe occas’ pour être sur le terrain, s’engager ! Et même si Matt ne le sent pas trop, il suit la petite troupe, advienne que pourra.
Mais une fois sur place, leur hélico est dégommé, ainsi que les soldat sensés les protéger et Matt finit par se retrouver seul, avec tout le matos pour continuer le travail, il va alors se lancer dans un long reportage afin de chroniquer ce qu’il voit, les histoires qui se racontent et entrer ainsi dans le métier par la grande porte !
Et c’est très vite le cauchemar, l’armée qui pilonne Manhattan pour débusquer les "rebelles" qui se cachent, la population qui morfle, les blessés partout, la misère et chacun pour soi. Le contre pouvoir s’organise, aucune illusion sur les médias manipulés, la contre culture en étendard, Matt s’engage dans le combat, relate, et aux côtés de la mystérieuse Zee trouve son chemin pour explorer la DMZ !

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur DMZ #1 – On the ground

Quelle incroyable série que DMZ !
On est loin de cette Amérique idéalisée, forte et conquérante, ici c’est une population déchirée qui rampe, qui se terre, qui se protège comme elle peut de l’armée aveugle et sécuritaire, car évidemment ce ne sont pas les responsables qui en prennent plein la face mais plutôt ces innocents obligés de rester dans ce no man’s land. Wood dépeint ainsi un monde sans illusion, trempé dans les rumeurs, dans les images qui se déforment avec le feu et les explosions. Certes c’est assez noir et cruel mais il s’en ressort une atmosphère réellement enthousiasmante, le souffle des engagements, des situations de stress nous prend aux tripes dès le début, évidemment il y a pas mal de moments calmes et variés ou le scénariste a tout le loisir de travailler ses personnages tout en finesse, notamment dans cette histoire de "ghost" à Central Park.
C’est une série qui interpelle, aux antipodes des trucs bien formatés, avec bastons, belles nanas et explosions, ici c’est un propos vraiment fort et intéressant, très politique dans la forme et c’est passionnant. Une grosse claque, dans la droite lignée de Channel Zero du même Brian Wood !!!
Les dessins de Burchielli m’ont au début assez plu, mais sans véritable enthousiasme, mais petit à petit, grâce aux couleurs de Cox, cela s’est très vite amélioré et franchement c’est devenu excellent (le deuxième tome est encore mieux d’ailleurs !)
Alors, jetez vous sur la traduction à venir chez Panini, ça en vaut la peine !
Trèèèèèèèèèèèèèèès recommandé.

Par FredGri, le 11 avril 2007

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