DJINN
Le pavillon des plaisirs

La Rani Gaya Bashodra, mère du Maharadjah Eschnapur, est hostile aux envahisseurs anglais. A son grand dam, son fils, lui, a choisi de se satisfaire des occupants et de les considérer comme des alliés. Il doit bientôt épouser Tamila, la fille du colonel Sing, un homme qui défie l’Empire Britannique depuis trois ans. Le Maharadjah espère l’influencer pour faire basculer la jeune femme dans son camp et éteindre la révolte qui se fomente.

A l’inverse, la Rani Gaya Bashodra espère bien se servir de Tamila pour manoeuvrer son fils et lui ouvrir les yeux sur les réelles intentions des Anglais. Elle est persuadée que la beauté de la future épouse peut jouer en sa faveur. Mais Tamila doit, pour cela, apprendre à se servir du désir des hommes. Pour se faire, la mère du Maharadjah fait appel à la superbe Jade, qui accompagne justement Lord Nelson et Miranda, en visite au palais. Le Maharadjah est, en effet, un ami de Nelson.

Par legoffe, le 10 novembre 2010

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Notre avis sur DJINN #10 – Le pavillon des plaisirs

Avec ce tome 10 s’ouvre le cycle indien de la série. Chronologiquement, il s’insère entre le cycle ottoman et le cycle africain, soit au début des années 1920.

En lisant le résumé, vous aurez compris que nous sommes à nouveau plongés dans des intrigues de palais, où le sexe est aussi influent que les palabres pour résoudre des problèmes géostratégiques ou politiques. Dès lors, comme l’annonce le titre, c’est un livre toujours autant baigné d’érotisme que nous proposent Dufaux et Miralles. Et un endroit aussi envoûtant que l’Inde ne peut qu’exacerber les sens au fil de pages tout bonnement superbes. Ana Miralles est, décidément, une dessinatrice de premier ordre. Elle magnifie corps et décors, scènes volages et paysages.

Si la trame de l’histoire est assez basique, l’auteur joue avec réussite des personnages. Leurs faiblesses, leurs envies et leurs manigances alimentent à foison l’aventure qui nous permet de revivre, d’une certaine manière, les jeux de pouvoirs qui secouèrent l’Inde jusqu’à son indépendance en 1947.

Jade est au coeur du récit, les Nelson jouant les seconds rôles, toujours esclaves de la djinn, ce qui donne des situations étonnantes. Un vrai libertinage qui ne manquerait pas de choquer les bons lords anglais. God save the Queen !
Et pour ajouter une note de fantastique, sachez qu’il va aussi être question de malédiction, même si nous en savons encore très peu pour l’heure.

Le voyage indien tombe presque en même temps que celui proposé par les Charles, avec India Dreams (Casterman). Mais le style, quoique lui aussi formé de pages magnifiques, est assez différent. Les intrigues, ici, ne peuvent se départir d’un érotisme assumé et du Mal incarné par les ambitions et les envies de chacun des personnages. Si ce nouvel album ne se démarque pas des autres, l’ensemble est toujours aussi plaisant à suivre et les pages toujours aussi délicieuses à regarder.

Et si vous aimez Dufaux, sachez qu’il publie le même jour (12 novembre) le huitième tome de Murena. De quoi combler tous ses fans !

Par Legoffe, le 10 novembre 2010

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