DJINN
Africa

Afrique équatoriale, début du XXème siècle. Charles Augery est une proie terrifiée : il sait que ceux qui le traquent finiront inévitablement par le dénicher. Alors il reste là, petit point perdu dans l’immensité de la forêt tropicale, entouré de nombreux cadavres.

Tout avait commencé le jour où l’embarcation sur laquelle se trouvaient le couple Nelson et la djinn Jade a été retrouvée. Un véritable massacre y avait eu lieu. La seule survivante récupérée fut Lady Nelson. Son mari et Jade, eux, avaient disparu.

Une arme Orushi a été trouvée à bord. Une signature. Cette piste a poussé Augery à se mettre sur les traces des disparus. Ses recherches le conduiront à un Africain étrange, un être colossal doté du pouvoir de contrôler la maladie. Cette rencontre se passera au plus mal pour l’Européen qui sera abandonné au fleuve, sur une pirogue, porteur d’un message on ne peut plus clair : les Africains ne veulent plus des Blancs chez eux.

La révolte gronde sur le continent noir. Et pour cause : Anaktu, la déesse des fièvres et des anéantis s’est réveillée : il lui manquait une boucle d’oreille, volée jadis par un explorateur portugais, que Jade, curieusement, portait à son arrivée en Afrique…

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur DJINN #5 – Africa

Mis entre parenthèses, Ibram Malik et Kim Nelson que l’on a quittés à la fin du tome 4. Mis également entre parenthèses, le très inattendu Monsieur Prim. Nous revoilà dans les traces du couple Nelson et de la djinn Jade.

Africa est un tome qui m’a beaucoup plu. Sans doute parce que j’ai l’impression d’avoir plus de repères en ce qui concerne l’Afrique qu’en ce qui concerne le monde des harems. C’est ainsi que beaucoup de choses qui rendaient difficile la parfaite compréhension du cycle premier se sont évanouies pour laisser place à un début d’aventure beaucoup plus limpide.

Dufaux a choisi de continuer la route avec Ana Miralles. Celle-ci revient à un univers qu’elle a déjà croqué pour la série A la recherche de la Licorne : l’Afrique. Son trait et ses couleurs sont somptueux. Les contrastes, les ombres, les lumières, tout est rendu à merveille. Le dessin de Miralles, les beaux corps qu’elle nous offre, sont probablement ce qui fait que de nombreux lecteurs l’ont connue ; moi le premier. C’est pour beaucoup ce qui m’a fait me précipiter sur cette nouvelle BD.

On reste, au niveau de l’histoire, dans le mythique, la légende, tout en partant de données géographiques et historiques bien réelles. La fusion du tout fait le reste. Les enjeux sont assez clairs sans pour autant que les ficelles soient trop grosses. L’Histoire nous fait dire que le thème principalement abordé (les Noirs ne voulant plus chez eux de ces colons blancs qui sucent leurs terres jusqu’à plus soif) n’aura probablement pas pour issue ce qui semble être la suite logique de ce qu’on lit dans ce tome 5.

D’où l’impatience que j’affiche d’ores et déjà de me plonger dans la suite. Cette BD est un plat exotique aussi beau que bon. A table !

Par Sylvestre, le 23 octobre 2005

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