Django Unchained

(Django Unchained 1 à 7)
Alors qu’il marche, enchaîné avec d’autres esclaves, Django voit arriver le Dr King Schultz, un chasseur de prime qui commence tout de suite à marchander avec les deux vendeurs d’esclaves pour "acheter" Django. Il a besoin de lui pour mettre la main sur trois dangereux gangsters. La situation dégénère très vite… Django finit par s’éloigner avec son nouvel "ami". Ensemble ils retrouvent alors les frères Brittle et leur règlent leur compte. Schultz propose alors à Django de lui apprendre les ficelles du métier, tout l’hiver, et ensuite de l’aider à récupérer sa femme, elle aussi esclave, détenue par un certain Calvin Candie…

Par fredgri, le 1 décembre 2013

Notre avis sur Django Unchained

Sorti en janvier 2013, le dernier film de Tarentino s’inspire des vieux western spaghetti comme ceux réalisés par Leone, par exemple.
Au travers de cette quête vengeresse le réalisateur explore le lourd passé d’esclavagisme du sud des Etats Unis. C’est parfois très violent, cynique tout en gardant un fond assez moral, en fin de compte.
Néanmoins, Tarentino admet qu’il n’a pas pu mettre tout le scénario initial. C’est pourquoi cette adaptation en comics propose de non seulement revenir sur l’histoire développée dans le film, mais en plus d’y glisser des scènes coupées !

Alors évidemment il ne faut pas s’attendre à découvrir des choses qui chamboulent tout le film, loin de là, toutefois les quelques scènes supplémentaires viennent approfondir les diverses caractérisations, comme par exemple le quatrième épisode qui commence par 12 pages racontant la rencontre entre Broomhilda et Candie… C’est peut-être la seule valeur ajoutée de ce volume (en dehors du cachet artistique bien sur). Mais ces quelques rajouts permettent vraiment d’apprécier le récit autrement que sous l’œil très précis de Tarentino. On évite les effets de style et la violence y est moins "démonstrative" aussi. En fin de compte, on a bel et bien deux façons différentes de raconter la même chose !
Le petit hic, à mes yeux, c’est la trop grande disparité des styles graphiques. Certes il y a les excellents R. M. Guera et Jason Latour qui assurent une continuité générale, mais c’est entrecoupé par des numéros dessinés par Cowan, Zezelj et les ruptures sont trop souvent abruptes. Quand bien même l’idée d’avoir des séquences en flash back par Latour seul est une bonne chose ! Du coup, ça m’a gêné dans ma lecture

L’album se lit malgré tout très bien, avec une intrigue passionnante et une caractérisation aux petits oignons. C’est de plus intéressant de revenir vers ce style de western très référencé, qui se réapproprie un genre bien ancré dans une époque en le modernisant par une écriture très finement distillée. Bien sur, on retrouve les tics de Tarentino, avec ces dialogues à rallonge, néanmoins tout est aussi au service du récit, sans pour autant éviter les effets de style parfois trop pointés du doigt !

Par FredGri, le 1 décembre 2013

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