Dix de der

Décembre 1944.
Un poste avancé américain sur le front des Ardennes belges. 
Les soldats sont sous-équipés en armement, médicaments et protections contre le froid. 
Il y a les vétérans, ceux qui ont déjà plusieurs combats à leur actif mais aussi les "bleus", ceux qui viennent juste d’arriver.
Au lieu-dit Le Calvaire, dans un trou d’obus, un de ces bleus est posté, en embuscade. Mais il va vite découvrir qu’il n’est pas seul dans ce lieu désolé…

Par berthold, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Dix de der

Enfin !
Après Les larmes du Tigre"  (2000), voici le nouveau Comès.
Cet auteur se fait rare. Son travail se fait rare aussi.

Cette fois-ci, son récit traite de la seconde guerre mondiale et de l’offensive menée par l’armée allemande en 1944 dans les Ardennes belges. Une région que connaît bien Comès.
Comme toujours chez ce grand auteur, c’est somptueux. C’est un récit tragique teinté d’humour noir , une réflexion sur la guerre, les conflits humains, et toujours un soupçon de fantastique.
Certains passages m’ont fait penser à une bande dessinée tel que Ernie Pike de Pratt et Oesterheld : voir les scènes de batailles ou certains dialogues. Tiens, d’ailleurs, Hugo Pratt admirait Comès. Cela me fait penser à Tardi aussi.
Peut être à cause du noir et blanc, dont ces auteurs sont maîtres en l’art d’utiliser les encrages, les effets de lumières.

C’est aussi un récit fantastique avec ces trois fantômes perdus dans ce trou et attendant un quatrième partenaire pour jouer à la belote. Peut-être que ce sera ce jeune soldat américain qui n’a pas encore connu le feu du combat ? 
A noter que les  dialogues sont très bons, surtout ce qui concerne les échanges entre les deux corbeaux ou les fantômes, un Français et un Allemand morts lors de la grande guerre et un alcoolique mort d’une cirrhose du foie entre les deux guerres.
Mais tout cela, je vous laisse le découvrir en lisant ce nouveau chef d’oeuvre de Comès. 
Une oeuvre de Comès ne se raconte pas, elle se savoure.

En ce mois d’octobre, un  chef d’oeuvre à ne surtout  pas rater.

Par BERTHOLD, le 2 octobre 2006

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