DIVCI VALKA
La guerre des pucelles

 
Au quinzième siècle, en Europe centrale, les Hussites se sont attiré les foudres de l’église catholique pour donner à leurs fidèles le pain et le vin lors de la communion. Cette pratique, (mais peut-être n’était-ce qu’un prétexte ?) a tôt fait d’en faire des hérétiques aux yeux des "bons Catholiques" dont les plus zélés ont alors estimé avoir carte blanche pour les exterminer.

Jan Žižka est un chef de guerre hussite. Avec son armée, il traque les ennemis de sa communauté pour leur livrer bataille. Il va recueillir Šárka dans ses rangs, après que celle-ci a été la dernière survivante de son village, rasé par des chevaliers catholiques. La jeune fille, pourtant frêle et peu sûre d’elle, va montrer un désir de vengeance exceptionnel et une aptitude au maniement des armes qu’on ne lui aurait sans doute pas imaginée…
 

Par sylvestre, le 25 mai 2016

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Notre avis sur DIVCI VALKA #1 – La guerre des pucelles

 
C’est marrant ça, comment ce sont les Japonais qui peuvent parfois nous ouvrir les yeux sur l’histoire de pays qui sont plutôt nos voisins que les leurs ! Cette série manga de Kouichi Ohnishi, intitulée Dívčí Válka et sous-titrée La guerre des pucelles, débute en effet en Bohême, dans l’actuelle république tchèque, et nous propulse à une période où des guerres de religion faisaient rage. Des guerres dont on n’a à peu près jamais entendu parler, nous, quand on était sur les bancs de l’école, pas vrai ?!

Avec un dessin qui fait cohabiter le gore (corps tranchés et orbites énucléées lors de combats) et le kawaï (Šárka est une jeune fille, alors elle y va forcément de ces moues enfantines et autres larmes d’âme sensible), Kouichi Ohnishi nous invite à mettre nos pas dans ceux de Hussites luttant pour leur survie. Action et sentiments sont au programme et, au-delà de ça, cette bande dessinée pourrait nous faire découvrir des choses qu’on ne soupçonnait pas ; comme l’origine du mot pistolet, par exemple ! Ou d’autres, qu’un cahier supplémentaire en fin d’ouvrage nous révèle : à propos de l’époque, des gens, des contextes géopolitique et religieux, etc, etc…

Le sous-titre fait encore figure d’artifice un peu racoleur avec son mot "pucelle". Référence à Jeanne d’Arc ? On ne sait pas encore si la suite de cette histoire "pour public averti" justifiera pleinement ce choix. Le plus important reste à ce stade que le scénario, bien que relativement simple, permet néanmoins au récit d’être bien mené et entraînant. Action et hémoglobine, amitiés et trahisons, notion de David contre Goliath… Ainsi qu’une petite pointe d’érotisme ici ou là… Les lecteurs dont le choix s’est porté sur ce manga attendront la suite avec une certaine impatience, c’est sûr !
 

Par Sylvestre, le 25 mai 2016

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