DISPARITIONS
Retour aux sources 3

Le corps sans vie du docteur Vals, le responsable de la clinique du Sorbier, a été repêché dans la Garonne. Le Commandant Deslambres a l’intime conviction que son enquête n’est pas très loin du but et que les responsables de l’affaire appartiennent, de par le rituel qu’ils emploient pour punir leurs adeptes bavards, à une organisation souterraine ancestrale bien structurée, la loge muette. De son côté, la psychiatre Claire Etxebarra se voit soustraire par le juge Barrot et à son corps défendant, Oscar, l’un de ses patients qui avait disparu. Toutefois, alors que ses liens affectifs vis-à-vis de l’officier de police se tendent au regard de son fils Andreu, elle poursuit ses investigations sur les autres malades énigmatiques de son centre. Parviendront-ils à dissiper les nombreuses zones d’ombre qui grèvent encore cette sinistre affaire ? Rien n’est encore sûr, car, dans l’ombre et malgré la pression policière, de ténébreux personnages se préparent à assouvir leurs maléfiques desseins.

Par phibes, le 10 janvier 2010

Notre avis sur DISPARITIONS #3 – Retour aux sources 3

En ce troisième et avant-dernier tome lié à l’adaptation de la série télévisée éponyme, l’enquête du Commandant Deslambres se poursuit et semble s’orienter sur une possible piste. Grâce à des indices surprenants laissés sur le cadavre du docteur Vals et, antérieurement sur celui de son assistant Virgile Dupré, le policier va fouiller un passé ancestral lui permettant enfin de donner un nom à ses énigmatiques adversaires.

Le mystère reste entier en ce troisième opus bien qu’un pan de la vérité semble se lever. En effet, Jacques Mazeau tarde à donner les réponses que le lecteur est en droit de demander. S’il donne un semblant d’indice quant à l’identité de la société secrète qui tire les ficelles (en 24 carats), il n’en demeure pas moins que la motivation réelle de celle-ci n’est pas complètement définie. Tout au plus, certains visages coupables apparaissent mais rien ne transpire quant à la fameuse expérience dont il est question.

Le suspense reste donc bien entretenu. Le scénariste fait défiler son récit dans un alternat bien cadencé et conserve subtilement une tension palpable au moyen de découvertes ou d’aveux distillés habilement.

Les pérégrinations du Commandant Deslambres sous la plume avertie d’Ersel se révèlent dans une authenticité et une qualité générale convaincante. Fort de son travail passé sur les séries telles "Les pionniers du Nouveau Monde", "Les derniers jours de la Géhenne", "Médée", ce dessinateur use d’un trait régulier, assez précis, charmeur et sans excès de fioritures. Ses personnages sont exécutés dans des attitudes bien choisies et dans des expressions bien explicites.

Un épisode intrigant qui s’inscrit dans la lignée des deux précédents et qui nous amène progressivement sur la voie de la révélation finale.

Par Phibes, le 10 janvier 2010

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