DIRTY STORIES
Dirty Stories

Fantagraphics ouvrent les portes de cette anthologies publiées sous son label adulte "Eros Comix" à des auteurs indépendants pour qu’ils puissent parler de sexe par le biais d’histoires érotiques, voir pornographiques.

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur DIRTY STORIES #1 – Dirty Stories

Renée French, Dame Darcy, Roberta Gregory, Carol Swain, Jessica Abel, Ariel Bordaux, Luella Jane Wright, Peter Bagge, Dave Cooper, Matt Madden, Pat Moriarity, Jaime Hernandez, Dylan Horrocks, Paul Pope, Tom King, James Kochalka, Pat McEown etc. La crème de l’indépendant se réunissait sous l’égide de Eric Reynolds pour rendre une sorte d’hommage décalé aux vieux Dirty Comics des années 20/30, ce que l’on a ensuite appelé les "Tijuana Bibles", ces comics contenaient des histoires pornos (les fameux "eight pagers") pastichant les grandes vedettes ou les comics strip de l’époque, ils n’avaient pas de véritable qualité, si ce n’est que c’était parfois assez drôle, mais l’intérêt du truc consistait principalement à servir de défouloir à des auteurs en herbe souhaitant se moquer des célébrités de l’époque, c’était écrit à la va vite et ça se vendait comme des petits pains.

Mais bien au-delà des sauts de braguette et autre cravate de notaire ces petites histoires sonnaient aussi l’émergence d’une production underground, très dynamique et complètement en marge des styles de l’époque. Eric Reynolds en demandant à ces auteurs de lui fournir une histoire "érotique" à surtout voulu saluer, avec ces jeunes auteurs indés, cette époque et ces énergies créatrices.

Certes nous ne sommes plus dans une thématique caricaturale, les temps ne sont plus les mêmes et les auteurs ne s’intéressent plus trop fondamentalement au cul pour le cul, d’où une certaine qualité très inégale, on a droit parfois à des vraies morceaux de choix (j’adore les planches de Pope, de Cooper, de McEown) mais aussi à des planches très vulgaires sans intérêt. Mais c’est le propre des anthologies comme celle là.

Néanmoins, Fantagraphics est certainement l’éditeur qui porte le flambeau de l’indé avec le plus de conviction et le plus de cohérence. Ce premier tome (trois sont parus à ce jour !) se laisse lire avec régal, car on n’est, malgré tout, plus dans le truc top vulgaire qui se retrouve aux toilettes entre deux Marie Claire, il s’agit quand même d’un recueil indés, avec un style général sans ambiguïté la-dessus !

C’est donc l’ouvrage rêvé pour tout amateurs de BD alternatives, qui se dit que le cul c’est pour les papy ou les ados boutonneux, sans être toujours très intéressant ce Dirty Stories nous permet de retrouver des auteurs que l’on n’aurait pas pensé voir là, tout simplement !

Par FredGri, le 5 septembre 2007

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