DIEUX ET DES HOMMES (DES)
Entre chien et loups

Dans ce monde ou sont apparues un soir de 1929 les premiers sur-hommes, les dieux, un homme explique par lettre à sa femme, qu’il ne pourra plus revenir à ses côtés, qu’il doit aller rejoindre les rangs des adorateurs de Lilith, la déesse des hommes et mère de l’évolution. On est en 1970, en pleine ère hippy, communautaire. Mais la reine de la nuit s’interroge sur cette femme, qui est-elle vraiment ? Est-elle seulement une déesse ou simplement une supercherie ?
A la fin de l’album nous retrouvons le seigneur des mouches qui veut juste jouer au cerf-volant avec un enfant…

Par fredgri, le 23 mai 2011

Notre avis sur DIEUX ET DES HOMMES (DES) #2 – Entre chien et loups

Deuxième tome de cette étonnante série/collection, et à nouveau, le lecteur est déstabilisé. Non seulement l’identité graphique n’est plus la même, mais en plus l’ambiance de l’histoire est aux antipodes du premier album.

Sous des dehors de récits lents et nonchalants Dionnet va tout de même assez vite avec son concept. Le lecteur n’a pas encore eu le temps de vraiment entrevoir l’ampleur du projet que déjà, dès le second volume, le scénariste introduit l’idée de la supercherie. Les dieux et les hommes devient donc de plus en plus ambitions dans ce qu’il amène comme réflexion sur la déité, sur la perception qu’on peut en avoir. Malgré tout on a aussi le sentiment que Dionnet ne va pas au fond des choses, qu’il sème des grains qui vont progressivement éclore et se développer dans les futures albums. Ici on est toujours dans une sorte d’introduction qui ouvre des pistes. Les mondes se croisent, les humains côtoient les hommes et on se rend compte que tout est plus profond qu’il n’y parait.

C’est une série assez complexe de premier abord, Dionnet veut parler de super héros "à la" Kirby mais avec un ton "à la" Rohmer, ce qui nous donne une ambiance lente, mais avec des thématiques sur la puissance notamment… Ce qui fait qu’actuellement j’ai du mal à vraiment déterminer vers quel lecteur cette série se tourne. Ça n’est pas un tord en soit, cela permet de travailler son immersion, de chercher des pistes de compréhension de cet univers et c’est très bien vu. Il doit y avoir une trentaine d’albums en tout, donc le meilleur reste encore à venir, de toute façon.

Les deux autres excellentes surprises de cet album sont les dessinateurs invités pour l’occasion.
Nous retrouvons donc Roberto Baldazzini et Corrado Mastantuono.
Baldazzini nous avait plutôt habitué à des albums érotiques assez hard et extrêmes, ici, il est plus"encadré" et donc il revient à une narration plus classique avec un vrai travail sur les décors, sur la mise en scène. C’est tout bonnement excellent. Sa Lilith est sublime et il évite tout ses tics habituels. Du bon Baldazzini en somme !
Mastantuono a un style plus dynamique, plus jeté et donc aussi plus expressif. Pratiquement aucune parole dans l’histoire qu’il illustre et franchement je dois bien avouer que je suis devenu complètement fan de ce style de graphisme, très très beau !

En parallèle, Dionnet continue de travailler son emballage, il agrémente les planches de BD de multiples rédactionnels, histoire de présenter un artiste nommé lui aussi Baldazzini, qui aurait peint des tas de portraits de Lilith…

C’est vrai que je continue d’être enthousiasmé par ces albums. Je ne sais pas toujours vers ou veux aller son scénariste, mais cela vaut très largement le coup de tenir bon et dé couvrir les futures surprises que nous concoctera Dionnet et ses acolytes !

Par FredGri, le 23 mai 2011

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