DIEU SINGE (LE)
Volume 1

Sun Wukong est né d’une montagne et très vite, il s’est illustré comme un singe spécial, un singe doté d’une grande intelligence. C’est ainsi qu’il n’a pas eu de mal à s’imposer comme le roi de ses semblables. Puis, grisé par ses réussites et voulant toujours plus, il s’est mis en quête des secrets de l’immortalité. Pour cela, il s’est fait passer pour un humain et s’est rendu chez eux…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur DIEU SINGE (LE) #1 – Volume 1

Après une très longue introduction de 7 planches ressemblant dans le style (soporifique) de narration à la Genèse de la Bible, on est content d’enfin arriver dans le vif du sujet. Malheureusement, c’est encore après pas mal de longueurs qu’on en arrive aux faits, et surtout à cette aventure du singe Sun Wukong que l’on va suivre au moins trois tomes durant.

Sorti en même temps que le volume 1 de la série Au bord de l’eau, et dans la même collection Ex-Libris – textes fondateurs, la série Le Dieu Singe affiche le même objectif : porter à notre connaissance, et en BD, des textes classiques chinois.

Vous aurez remarqué au premier coup d’œil la différence de style graphique entre les deux bandes dessinées. Jian Yi, le dessinateur ayant créé à Pékin son propre atelier, a un style qui parlera semble-t-il beaucoup plus aux enfants. En effet, dans certaines vignettes, on a presque l’impression d’être devant des visuels issus de longs métrages des studios Disney (on s’attendrait presque à voir Mushu débarquer !) alors que la patte chinoise est quand même bien présente, avec par exemple des détails dans la représentation de l’eau : ces demi-cercles qui semblent apparaître comme le ferait un premier plan, sur la scène d’un théâtre de marionnettes (page 12, avant-dernière case). Avec par exemple aussi l’utilisation fréquente de ces volutes typiques qu’on trouve pour le dessin des eaux, des nuages, des fumées…

Quelques bizarreries à relever au niveau des anatomies animales, comme ce rhinocéros aux oreilles démesurées (page 7, case 1) ou surtout ce pied humain du héros primate (page 19) !

Bref, vous le sentez, une petite déception au niveau du dessin. Et c’est dommage. Parce que Jian Yi a vraiment du talent, mais peut-être que son style ne convient pas à ce que peuvent attendre des lecteurs avides de voir percés les mystères de la littérature classique chinoise. Vous me direz alors que les enfants peuvent eux aussi s’intéresser à ces contes. Je veux bien l’entendre, mais alors, qu’on leur traduise les textes comme celui de la case 8 de la page 10 (je cite) « Devant ses ministres, le Grand Compatissant des hautes sphères célestes fit hêler ses hérauts » (!!!) Les auteurs semblent soit avoir surestimé un lectorat ciblé enfant, soit avoir illustré un conte pour grands avec un dessin inadapté… bref, y’a un truc qui cloche, selon moi…

Ou peut-être, tout simplement, ai-je préféré Au bord de l’eau ??? (Ca y est, c’est sorti !)

Le mieux pour vous faire une idée reste donc de le lire vous-même. Désolé de ne pas pouvoir vous éviter cette démarche à cause de mon manque d’enthousiasme pour ce titre. Sans doute beaucoup l’apprécieront. J’attendrai pour ma part le tome 2 pour réviser ces premières impressions…

Par Sylvestre, le 16 avril 2008

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